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Le flexitarisme est un mode de consommation de plus en plus adopté par les français. En effet, les français réadaptent leur alimentation en diminuant leur consommation de protéines animales au profit des protéines végétales. Toutefois, ils n’y renoncent pas totalement. Quelle place leur est-elle accordée ?

La place de la viande de boucherie dans l’alimentation

Les repères nutritionnels en termes de consommation de viandes ont déjà été réévalués. Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) préconise de limiter sa consommation de viande à 500 g par semaine (en dehors de la volaille). Quant au GEMRCN (guide pratique concernant la qualité nutritionnelle des repas servis en restauration collective) il revoit également à la baisse les grammages.

Les français ne sont pas pour autant devenus végétariens. La consommation de protéines animales ne dépend plus uniquement d’un bon profil nutritionnel des produits. Les français sont sensibles à d’autres critères : la qualité des matières premières, le bien-être animal, le respect des ressources naturelles, l’impact environnemental et la garantie d’un revenu juste pour les producteurs et les agriculteurs. Ainsi la consommation de viandes de boucherie est passée de 58 g/ J en 2007 à 46 g / j en 2016. Moins de viande, mais de meilleure qualité. Les français plébiscitent la viande bio, comme le confirme l’étude réalisée par l’Ifop pour la Commission Bio d’Interbev.

 

L’œuf ne connait pas la crise

Les œufs restent la protéine animale la plus consommée par les français (98 %) soit 2 % de plus qu’en 2017. En plus d’être consommé en tant que portion protidique au cours d’un repas, l’œuf entre dans la composition de nombreuses recettes salées et sucrées. Il est en plus une des protéines animales les moins onéreuses.  Toutefois, la qualité n’en est pas moins négligée que pour la viande. Conditions d’élevage des poules et alimentation entrent en ligne de compte.
L’objectif de 50 % de production alternative à la cage d’ici 2022 a été dépassé depuis déjà 2 ans avec l’échéance prévue.

On constate aujourd’hui :

  • – 13 % pour l’élevage en cage
  • + 50 % pour l’élevage au sol
  • + 15 % pour l’élevage en plein air
  • + 31 % pour l’élevage bio

 

Et la charcuterie ?

On peut reprocher aux charcuteries d’être trop grasses, elles restent quand même appréciées des français. Une légère diminution de la consommation de charcuterie a été constatée (1,16 M de tonnes en 2018 VS 1,13 M de tonnes en 2019).

Dans une démarche d’amélioration de leur profil nutritionnel, la FICT (Fédération français des industriels charcutiers traiteurs) avait déjà réduit en 2016 la teneur en nitrites des charcuteries de 20 % et a proposé récemment une nouvelle réduction de 20 % aux pouvoirs publics, ainsi que la suppression de 50 % de la liste des additifs autorisés par le Code des Usages. Quant à l’intégration des critères environnementaux et de bien-être animal, la Fédération a planché en 2019 avec les acteurs de l’amont sur les méthodes de production des animaux dont sont issues les matières premières utilisées dans la charcuterie, en particulier les porcs et les volailles, en intégrant des critères environnementaux, sanitaires et de bien-être animal dans la pratique de la filière.

 

Un mode de consommation qui évolue et bénéfique pour l’environnement, puisqu’il encourage les industriels à améliorer leurs méthodes de production. 

 

Source : Néo Restauration (Janvier-février 2021)

Visuel : Pixabay