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Le vieillissement de la population s’accélère. En effet en 2050, la population des séniors de plus de 60 ans aura doublé par rapport à 2020. Cela constitue donc un défi des soins en santé. D’après les rapports de l’American Heart Association, les maladies cardiovasculaires constituent un problème mondial, en particulier chez les populations âgées car environ deux tiers des décès liés aux maladies cardiovasculaires surviennent chez les personnes âgées. Le rôle de la nutrition dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires semble donc d’une grande importance. L’association entre la source et la quantité d’apport en protéines sur les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires n’est toujours pas claire.

L’objectif de cette étude est donc d’étudier l’association entre l’apport alimentaire total, en protéines végétales et animales en relation avec l’impact cardiovasculaire et les facteurs inflammatoires chez les hommes âgés dans un but de prévention des risques santé lié à l’âge.

 

Pour cela, un essai a été mené sur 357 hommes séniors en bonne santé, âgés de plus de 60 ans. Un questionnaire de fréquence alimentaire a été mené par un nutritionniste qualifié puis utilisé pour évaluer l’apport alimentaire (aliments consommés, taille des portions et mesures précises en grammes). Puis le calcul de l’apport en nutriments et notamment la teneur en protéines (totales, animales et végétales) de chaque aliment a été effectué. Les facteurs biochimiques ont été mesurés tels que les triglycérides, la glycémie à jeun, la protéine C-réactive (marqueur d’inflammation) ainsi que le tour de taille et la tension artérielle, afin de mesurer l’impact sur l’organisme.

Les résultats ont indiqué une association inverse significative entre l’apport en protéines animales et la pression artérielle systolique. Concernant les protéines végétales, les auteurs ont démontré des associations inverses significatives avec le tour de taille et le marqueur d’inflammation (protéine C-réactive). Quant à l’apport en protéines totales, il semble y avoir des associations inverses significatives avec la pression artérielle systolique le marqueur d’inflammation (protéine C-réactive).

 

En conclusion, un apport alimentaire élevé en protéines végétales chez l’homme âgé semble associé à une probabilité plus faible d’avoir des taux élevés de tour de taille, de glycémie à jeun et de marqueur d’inflammation.

Quant à l’apport alimentaire élevé en protéines animales (s’expliquant dans l’étude par une consommation plus élevée de produits laitiers) semble être associé à un risque plus élevé d’avoir un niveau de pression artérielle systolique faible.

Ainsi, la consommation plus élevée de protéines végétales semble plus bénéfique et plus favorable à la santé avec de meilleurs résultats cardiovasculaires et inflammatoires que celle des protéines animales qui semble associée à une diminution de la pression artérielle. 

 

 

Dietary total, plant, and animal protein intake in relation to cardiovascular outcomes and inflammatory factors in elderly men : A cross-sectional study

Article publié le 20 novembre dans le journal Food Sciences and Nutrition

Lien (accès libre) : https://doi.org/10.1002/fsn3.3837