La consommation de bifidobactéries et d’inuline réduit la graisse abdominale

L’obésité est un enjeu de santé publique majeur. A l’échelle mondiale, en 2016, plus de 1,9 milliard d’adultes étaient en surpoids (39 %) et sur ce total, plus de 650 millions étaient obèses (13 %). Les risques liés à l’obésité sont les maladies cardiovasculaires, le diabète ou encore les cancers. Il convient donc de mener à bien des actions de prévention et de lutte contre cette maladie. D’après la littérature, Bifidobacterium animalis subsp lactis a déjà montré plusieurs bénéfices sur la santé, notamment une amélioration de la fréquence de défécation et une réduction de la graisse viscérale. Sa prise combinée avec de l’inuline semble augmenter le nombre total de bifidobactéries par rapport à son ingestion seule.

L’objectif de cette étude est donc d’étudier les effets combinés de Bifidobacterium animalis subsp. lactis et de l’inuline sur la graisse abdominale dans le but de prévenir et lutter contre l’obésité.

 

Pour cela, une étude randomisée en double aveugle et contrôlée par placebo a été menée sur 120 adultes en surpoids, âgés de 20 à 65 ans. Les participants ont consommé soit une boisson lactée contenant 1×10¹⁰ unités formant colonie de Bifidobacterium animalis subsp lactis pour 100 g et 2,0 g d’inuline pour 100 g, soit un placebo, durant 12 semaines. L’évolution de la zone de graisse viscérale a principalement été mesurée.

Les résultats indiquent des réductions significatives de la zone de graisse viscérale et de la surface totale de graisse. L’intervention a augmenté de manière significative le nombre total de bifidobactéries. Ces bifidobactéries totales (résultat de la consommation combinée de Bifidobacterium animalis subsp lactis et d’inuline) semblent en corrélation avec la zone de graisse viscérale et l’indice de masse corporelle, tandis que Bifidobacterium animalis subsp. lactis seule semble corrélée qu’à l’indice de masse corporelle.

 

➞ En conclusion, la consommation combinée de Bifidobacterium animalis subsp lactis et d’inuline améliore le microbiote intestinal et réduit la graisse abdominale en association avec la voie médiée par les acides gras à chaine courte par rapport à la consommation de Bifidobacterium animalis subsp lactis seul. Cela est donc une piste d’innovation qui pourrait aider à prévenir le développement d’anomalies métaboliques chez les adultes en surpoids.

 

Effect of Continuous Ingestion of Bifidobacteria and Inulin on Reducing Body Fat: A Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled, Parallel-Group Comparison Study

Article publié le 7 décembre dans le journal Nutrients

Lien (libre accès) : https://doi.org/10.3390/nu15245025