Le blog 
Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 4 min
Anne-Sophie Malhère. D’après Saudi J Biol Sci, octobre 2016.
Cette revue de la littérature fait le point sur les effets bénéfiques potentiels sur la santé humaine des peptides bioactifs dérivés de protéines laitières. Après leur libération, ces peptides présentent des activités régulatrices de diverses fonctions biologiques. Les auteurs les classent en 5 catégories selon leur action biologique spécifique :
– Peptides antimicrobiens ayant révélé des propriétés inhibitrices du caractère pathogène de plusieurs bactéries (ex : Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Listeria monocytogenes, salmonelles,…). Une activité de la lactoferrine et de ses dérivés a également été observée in vitro contre plusieurs virus ;
– Peptides immunomodulateurs à l’instar de plusieurs peptides bioactifs issus de la caséine ou du lactosérum ayant montré leur aptitude à stimuler la prolifération des lymphocytes, la phagocytose ou les macrophages, la synthèse d’anticorps ou encore à réguler la production de cytokines pro-inflammatoires ;
– Peptides anti-hypertensifsayant la faculté d’inhiber l’enzyme de conversion de l’angiotensine impliquée dans la régulation de la pression artérielle (le plus souvent dérivés de caséines humaine ou bovine) ;
– Peptides opioïdes agissant comme des régulateurs des systèmes nerveux central et périphérique, via leur rôle en particulier dans la sécrétion d’insuline et de somatostatine. Par leurs actions sur les hormones digestives, ces peptides pourraient être utiles à la régulation de l’appétit et du contrôle du poids ;
– Peptides laitiers antioxydants,constitués d’acides aminés hydrophobes, ayant la capacité de limiter la peroxydation lipidique.
Des perspectives intéressantes donc pour ces peptides qui doivent néanmoins faire l’objet d’études complémentaires sur leur allergenicité, toxicité ou encore stabilité, avant de pouvoir envisager un usage clinique ou une incorporation au sein d’aliments fonctionnels.
Référence : MOHANTY, DP. MOHAPATRA, S. MISRA, S. « et col. » Milk derived bioactive peptides and their impact on human health – A review. Saudi Journal of Biological Sciences, 2016, 23, p. 577–583 (doi:10.1016/j.sjbs.2015.06.005)
