Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 5 min

La Société Francophone du Diabète a émis de nouvelles recommandations pour guider les professionnels de santé dans la prise en charge du diabète gestationnel. Le diabète gestationnel concernait plus de 10% des femmes enceintes en 2016 (Statista, 2017) mais toutes ne sont pas systématiquement dépistées. Ce guide, développé grâce au travail de diététiciennes, infirmières, diabétologue et sage-femme, reprend toutes les bases théoriques du diabète gestationnel (DG). 

 

1°) La première partie reprend les critères diagnostics et les objectifs glycémiques au cours de la grossesse. Le diagnostic est posé suite à un dépistage à jeun ou sous HGPO (Hyper Glycémie Provoquée Orale)

Méthode de dépistage du DG :

  • Au 1er trimestre de grossesse : glycémie à jeun
  • Entre la 24 et la 28ème semaine : HGPO (75g glucose)


Critères diagnostic du DG :
Glycémies :

  • ≥ 0.92g/L (5.1mmom/l) à jeun
  • ≥ 1.80g/L (10mmom/l) à 1h
  • ≥1.53g/L (8.5mmol/l) à 2h

Une seule valeur pathologique suffit à poser le diagnostic de DG

 

2°) La seconde partie rappelle tous les besoins nutritionnels spécifiques à la grossesse et les spécificités liés au DG. A savoir, besoins énergétiques augmentés, besoins glucidiques et qualité des glucides, besoins lipidiques et acides gras, protéines, vitamines et minéraux. Il est alors recommandé de privilégier les aliments à index glycémique bas, riches en fibres et de limiter l’apport en produits sucrés. La répartition des glucides sur les différents repas de la journée permet de maintenir une glycémie stable. 

 

3°) La troisième partie est celle qui permet une application pratique des conseils précédents. En effet elle propose des exemples de répartition journalière mais aussi des solutions lorsque les objectifs glycémiques ne sont pas atteints comme par exemple le fractionnement des glucides au sein même d’un repas . Bien sur cela ne concerne pas les femmes sous insuline. 

Le document propose aussi des équivalences glucidiques et lipidiques dans un tableau visuel (exemple ci-dessous) : 

Des conseils d’activité physique sont également les bienvenus : 150 à 180min / semaine sur minimum 3 jours sont conseillés et bénéfiques pour abaisser les glycémies en cas de DG.

 

4°) La suite concerne la prévention du DG et du diabète de type 2 (DT2) consécutif à un DG. Ainsi, les mesures diététiques en prévention semblent bénéfiques (supplémentation en probiotiques, huile d’olive vierge extra, oméga 3…. et équilibre nutritionnel) pour prévenir le DG. L’activité physique à intensité faible ou modéré ainsi que la prise en charge psychologique de la grossesse sont aussi des leviers de prévention. 

L’allaitement permettrait également de réduire le risque de DT2 de 25 à 50%. Il est donc à encourager.

 

5°) Enfin, la dernière partie concerne l’organisation de la prise en charge. Comme toute pathologie la coordination des différents intervenants médicaux et paramédicaux est indispensable dans le parcours de soin de la patiente. Il est préconisé une autosurveillance glycémique associée à un suivi plus ou moins rapproché en fonction des résultats. L’éducation diététique est indispensable dès le diagnostic pour accompagner les femmes et leur permettre de réguler leur glycémie. 

 

Sources