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À partir de février 2020, toutes les formules infantiles devront être supplémentées en acide docosahexaénoïque (DHA, C22:6 n-3) à hauteur de 20-50 mg/100 kcal. Cette règlementation fait suite aux nombreuses études soulignant l’importance du statut en acides gras n-3 (ou ω-3) chez le nourrisson, en vue d’une fonction cérébrale et visuelle adéquate. La règlementation n’a en revanche pas pris de dispositions concernant l’acide arachidonique (ARA, C20 :4 n-6), acide gras poly-insaturé comme le DHA mais appartenant à la série n-6. De manière générale, le nourrisson a besoin d’acides gras poly-insaturés, aussi bien ω-3 qu’ω-6. Mais les très nombreuses études soulignant les bénéfices des ω-3, ainsi que l’importance du ratio ω-6/ω-3, a mis les ω-6 au second plan. Au point d’en oublier le rôle fondamental de l’ARA dans le développement du nourrisson.
Dans cette prise de position nécessaire de la part de deux sociétés savantes, le rôle fondamental de l’ARA est rappelé. La quantité optimale d’ARA n’a pas pu être définie par manque de données scientifiques ; mais les experts appellent à supplémenter également les formules infantiles en ARA en plus du DHA, à une quantité au moins égale à celle du DHA.
Article publié dans le numéro de Janvier 2020 dans The American Journal of Clinical Nutrition.
Lien de l’article (open-access) : https://doi.org/10.1093/ajcn/nqz252