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Clarisse Lemaitre. D’après Insee Première n°1568, octobre 2015.
Depuis 1960, les ménages consacrent à l’alimentation une part de plus en plus réduite de leur dépense de consommation : 20 % en 2014 contre 35 % en 1960. Mais c’est surtout la composition de leur panier qui s’est considérablement modifiée :
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De moins en moins de viande dans le panier alimentaire : la part des trois principaux postes (viande, fruits et légumes, pains et céréales) recule régulièrement. La part de la viande diminue depuis les années 1980 et n’atteint plus que 20 % en 2014, contre 26 % à son apogée en 1967 ; la viande reste toutefois la principale dépense du panier alimentaire en 2014.
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De plus en plus de plats préparés et de produits transformés : Depuis 1960, la consommation de plats préparés s’accroît de 4,4 % par an en volume par habitant. Les changements de modes de vie s’accompagnent d’une réduction du temps de préparation des repas à domicile (- 25 % entre 1986 et 2010) et profitent à des produits faciles d’emploi. Parfois, cette recherche de praticité se fait au détriment de produits bruts : par exemple, les produits dérivés de la pomme de terre progressent tandis que les pommes de terre brutes reculent.
- Les recommandations sanitaires se succèdent pour orienter les ménages vers une alimentation plus saine : Depuis les années 1980, les consommateurs reçoivent des recommandations sur la façon de s’alimenter, par le biais de nombreux discours nutritionnels. Les effets sur la consommation des ménages ne sont pas toujours bien visibles. C’est le cas du programme « Manger au moins 5 fruits et légumes par jour » lancé en 2007 : quelques mois après le lancement de cette campagne, une étude montrait que 93 % des Français avaient eu connaissance de ce message, mais que seuls 3 % d’entre eux déclaraient avoir changé d’alimentation volontairement sur cette période.
Pour aller plus loin : INSEE, « Cinquante ans de consommation alimentaire : une croissance modérée, mais de profonds changements »