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Clarisse Lemaitre. D'après ladepeche.fr, le 12 novembre 2018

Une nouvelle étude, menée par des chercheurs de l’Anglia Ruskin University (Royaume-Uni), est la première à s’intéresser aux effets de l’attachement à la viande sur la perception qu’ont les personnes des protéines alternatives, comme les insectes.

Les scientifiques ont demandé à 139 participants s’ils mangeraient, dans le cadre de leurs repas quotidiens, les trois types de protéines alternatives : de la viande conçue en laboratoire, des insectes comestibles et des substituts végétaux. Les participants devaient aussi expliquer leurs choix. 

Les résultats, parus dans le British Food Journal, ont montré que 100% des personnes qui n’avaient qu’un faible attachement à la viande (la plupart des vegans, végétariens et pesco-végétariens), pourraient consommer des substituts végétaux. Mais il ressort qu’un large pourcentage de ceux qui étaient très attachés à la viande (85%) étaient aussi d’accord pour remplacer l’une de leur viande quotidienne par une protéine alternative. 

Bien que 41% des personnes interrogées se disaient prêtes à consommer de la viande de laboratoire, cette option était plus populaire chez les personnes qui mangeaient régulièrement de la viande. En revanche, les insectes étaient l’option la moins attirante, seulement 26% des personnes interrogées rapportant qu’elles pourraient consommer des insectes comestibles. Seulement 4% des personnes faiblement attachées à la viande consommeraient des insectes, et moins de la moitié (40%) des consommateurs réguliers de viande.

La co-auteur, Victoria Circus, a tenu à préciser que l’aspect dégoûtant des insectes était un facteur déterminant dans la réticence à essayer de consommer des insectes. “Les personnes [interrogées] ont expliqué qu’elles ne voulaient pas manger d’asticots qui se tortillent, alors qu’en réalité les insectes sont bien plus susceptibles d’être moulus en farine et d’être par exemple utilisés pour la fabrication de cookies“.

Nous espérons que les résultats de notre étude aideront à démarrer un débat sur la manière de promouvoir au mieux les protéines alternatives comme option durable à la viande conventionnelle et aussi tordre le cou à certains préjugés concernant particulièrement les protéines provenant des insectes“, a conclu le Dr. Robison, l’autre co-auteur. 


Visuel : madame.lefigaro.fr