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Nathalie LE GOHEBEL d’après un article paru dans Bimagri de novembre/décembre 2009

Pour la quatrième année consécutive, le CREDOC a réalisé une enquête sur l’alimentation des français pour le Ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche. Mille personnes ont été interrogées cet été concernant leurs habitudes et dépenses alimentaires.
La sensibilité aux prix, préoccupation majeure des français depuis 2007, se stabilise. Même si le prix reste le premier critère de choix d’un magasin (36,2% en premier choix), la variété des produits ou la renommée d’un magasin prennent de l’importance. La fréquentation des supermarchés/hypermarchés progresse à nouveau (69,2% contre 66,2% en 2008) tandis que les achats dans les « hard discounts » se stabilisent avec une clientèle moins âgée, aux revenus plus modestes que sur les marchés. Les restrictions alimentaires concernent en priorité les boissons alcoolisées (45,8%, chute de 16 points par rapport à 2007), les plats préparés (30%) et l’épicerie sèche (10%).
On voit apparaître aujourd’hui une nouvelle tendance : les consommateurs souhaitent donner un sens à leurs achats et plébiscitent les critères éthiques tels que la qualité des aliments, les garanties d’environnement et du bien-être animal et la proximité de production. Même si l’alimentation est une nécessité, la notion de plaisir progresse (38,1 % contre 36,2% en 2008) et la qualité du produit reprend ses droits par rapport à l’année précédente, à travers le critère goût (96,3% contre 93,8% en 2008) et la dimension santé (20,9% contre 19,3% en 2008).
La demande sociale auprès des services publics reste identique à celle de 2008 « encadrer les prix des produits de première nécessité pour permettre à tous de se nourrir » et « maintenir l’activité agricole et l’emploi dans le domaine agroalimentaire en France ». Le besoin d’être rassuré dans ce contexte de crise a renforcé l’attention vis-à-vis des ministères (dont l’image s’améliore, en moyenne plus 3 points) et des organismes de recherche et d’alerte (plus 4 points).
Les professionnels de la santé (35%) ont la confiance des français pour répondre à leurs questions sur l’alimentation, loin devant les associations (19%) et les agriculteurs (10%).
L’inquiétude sur les risques alimentaires se focalise sur le traitement des cultures (+17 points de 2006 à 2009), les épidémies animales, les OGM, la contamination des aliments et les risques sanitaires (microbes et bactéries).

En matière d’éducation en alimentation, « Apprendre à cuisiner » est la valeur qui a le plus augmenté entre 2008 et 2009 et représente aujourd’hui une nouvelle activité de loisir (ateliers, émissions télé), qui met en avant une cuisine simple, rapide et pas chère. Alors que les générations anciennes regrettent le savoir-faire de leurs parents, les jeunes (15-24 ans) ont des difficultés à apprécier la cuisine à sa juste valeur, sans doute par manque de pratique.