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La consommation de bière sans alcool suscite un intérêt croissant, notamment en raison de ses effets potentiels sur la santé métabolique, hépatique et intestinale. Alors que l’alcool est bien connu pour ses effets délétères sur le foie et le métabolisme, les boissons sans alcool, souvent perçues comme des alternatives plus saines, restent encore peu étudiées.

L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets d’une consommation régulière de bière sans alcool sur le foie, le métabolisme du glucose et des lipides ainsi que sur la composition corporelle.

Pour cela, les auteurs ont recruté des jeunes adultes (18-30 ans) en bonne santé. Ils devaient consommer selon le groupe, pendant 4 semaines, 660 mL de bière sans alcool (pils ou pilsener, bière blanche ou bière de blé, ou mixte) ou d’eau (contrôle). Ce volume correspond à la consommation standard de bière en Allemagne. Les bières mixtes correspondent aux bières mélangées avec du soda au citron ou à l’orange.

À noter que ces trois types de boissons avaient des compositions différentes, la pils contenant moins de sucres que les deux autres (2,8 g/100 mL vs 3,6 et 4,9 g/100mL) et la bière blanche (blé) étant la seule à avoir des protéines et des lipides (en faible quantité).

L’eau et la pilsener sans alcool ont globalement montré les effets les plus favorables sur les marqueurs métaboliques et hépatiques. Elles ont conduit à une diminution des enzymes hépatiques (ALT, AST), du marqueur d’apoptose M30. La bière mixte a réduit les transaminases, mais a augmenté M30, tandis que la bière de blé n’a montré aucun effet notable sur ces marqueurs. Concernant le métabolisme, la bière de blé et la bière mixte ont entraîné une élévation de l’insuline, du peptide C et de la glycémie, alors que l’eau et la pilsener ont montré un profil métabolique plus stable. L’HbA1c a augmenté dans tous les groupes sauf dans celui de la bière blanche.

Après quatre semaines, une diminution significative de la masse grasse a été observée dans le groupe consommant la bière de blé. La pils a réduit significativement la diversité bactérienne et l’abondance des Firmicutes, tout en augmentant les Actinobacteriota. Des modifications similaires, bien que moins marquées, ont été observées avec la bière mixte et la bière de blé. La diversité microbienne a également diminué dans le groupe « contrôle ». Certaines bactéries bénéfiques, comme Blautia et Dorea, ont augmenté avec les bières de blé et mixte.

→ En conclusion, la consommation de bières sans alcool a des effets négatifs sur le métabolisme, notamment en raison de leur contenu en sucres et en calories. La pilsener sans alcool avait des effets moins importants que les autres types de bières, mais sans qu’aucun bénéfice ne soit montré.

Cette étude comporte quelques limites, comme un nombre insuffisant de volontaires et une durée de suivi relativement courte.

 

« Non-Alcoholic Beer Influences Glucose and Lipid Metabolism and Changes Body Composition in Healthy, Young, Male Adults »

Article publié le 9 mai 2025 dans Nutrients

Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.3390/nu17101625

Photo d’illustration issue de la banque d’images Pixabay. Crédit : Alexas Fotos