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Une transition alimentaire vers davantage d’aliments d’origine végétale est nécessaire pour améliorer la qualité nutritionnelle et réduire l’empreinte carbone des systèmes alimentaires. Depuis 2018, les directives françaises en matière de restauration scolaire imposent un repas végétarien hebdomadaire, mais les enfants ne les aiment peut-être pas tous. 

L’objectif de cette étude est donc d’évaluer les effets d’un programme d’éducation alimentaire sensorielle, développé en collaboration avec le personnel de la cantine scolaire, sur l’acceptation des aliments d’origine végétale par les enfants afin d’en comprendre les facteurs et ainsi favoriser cette transition alimentaire.

 

Pour cela, une étude, quasi-expérimentale parallèle préenregistrée à deux bras avec des mesures répétées avant et après l’intervention, a été menée dans 4 cantines (2 comme groupes d’intervention et 2 comme témoins), regroupant 660 enfants âgés de 6 à 11 ans. Deux aliments d’origine végétale ont été sélectionnés (chou vert et haricots rouges) et 2 programmes ont été menés sur les choux et les légumineuses. Les préférences pour les plats végétariens ont été recueillies grâce à des appareils de notation connectés. A travers des questionnaires papier auto-remplis, les principaux critères de jugement étaient : la connaissance des choux et des légumineuses, la volonté de goûter, d’identifier du chou vert et des haricots rouges, les attitudes envers la nourriture et néophobie alimentaire.

Après le programme d’éducation sur les choux, les connaissances dans cette thématique ont augmenté, mais pas l’appréciation, la volonté de goûter et l’identification. Après le programme d’éducation sur les légumineuses, les connaissances, la volonté de goûter et l’identification des haricots rouges ont augmenté, mais pas l’appréciationAucun effet des programmes n’a été observé sur les attitudes envers l’alimentation ni sur la néophobie alimentaire.

 

En conclusion, cette intervention a eu des effets positifs sur les connaissances des enfants à la fois sur les choux et les légumineuses, ainsi que sur leur volonté de goûter et d’identifier les légumineuses (en particulier, les haricots rouges).

Cette étude est donc une piste prometteuse pour promouvoir une alimentation durable afin d’avoir un impact nutritionnel et environnemental important. Les aptitudes à l’apprentissage étant plus efficaces et facilité pendant l’enfance, cette population semble donc une cible idéale et adéquate quant à l’éducation des enjeux de demain.

 

 

 

Effects of a short food education program implemented at school canteens on children’s acceptance of plant-based food: A quasi-experimental study

Article publié le 19 janvier dans le journal Food Quality and Preference

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1016/j.foodqual.2024.105104