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Les députés ont voté en commission, mardi 15 octobre, un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), visant à instaurer une contribution sur les additifs nitrés en charcuterie. La proposition, à l’initiative de M. Ramos, a été signée par une cinquantaine de députés de divers bords.

Utilisés très largement dans les viandes transformées (jambons crus et cuits, saucissons…), les sels nitrités donnent notamment leur couleur rose aux charcuteries et permettent d’allonger leur durée de conservation. Mais ils sont également impliqués dans la survenue de certaines maladies, dont le cancer colorectal, un risque documenté de longue date par la recherche scientifique. 

« On ne peut pas faire courir un risque de santé aux gens, explique au Monde Richard Ramos. On propose de mettre en place un outil qui entraîne peu de contraintes financières dans un premier temps – 10 centimes/kg de sel nitrité soit 0,10 centime/kg de produit fini –, pour que les industriels aient le temps de s’adapter. Notre but n’est pas punitif, mais de les pousser à aller vers de meilleures pratiques. »

L’association Foodwatch se félicite que cet amendement « fasse émerger ce sujet dans le débat », mais espère que les politiques aillent plus loin et interdisent les additifs nitrés. « Une taxe, ce n’est pas suffisant, insiste Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch France. Il n’y a pas de débat sur les dangers en termes de santé publique, ceux-ci sont avérés, et des industriels savent déjà très bien s’en passer. »

Lors de l’examen de l’amendement par la commission des affaires sociales, le rapporteur général du PLFSS, le député LRM Olivier Véran, a dit rejoindre « le combat de M. Ramos pour la bonne bouffe », mais a demandé qu’une étude d’impact pour l’industrie soit réalisée, « parce que 10 centimes par kilo, ce n’est pas complètement neutre ». $

Source : Le Monde, 16/10/2019