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Anne-Sophie Malhère. D’après un article paru dans Nature Medicine, avril 2013.

La carnitine, composé présent abondamment dans la viande rouge, est métabolisé par les bactéries du tube digestif en oxyde de triméthylamine (TMAO), un métabolite déjà identifié comme facteur facilitateur de l’athérosclérose chez l’homme. Des chercheurs de la Cleveland Clinic ont étudié le lien entre consommation de viande rouge et santé cardiovasculaire en évaluant les niveaux de carnitine chez 2 595 patients omnivores, végétariens et végétaliens subissant des examens cardiaques. Ils ont également examiné les effets cardiaques d’un régime enrichi en carnitine chez des souris normales par rapport à des souris privées de bactéries intestinales.

Ils ont pu constater que l’augmentation des niveaux de carnitine chez les patients présentant simultanément des niveaux élevés de TMAO est liée à un risque accru de maladies cardiovasculaires et d’évènements cardiaques sévères. Les niveaux de TMAO sont significativement plus faibles chez les végétaliens et les végétariens que chez les omnivores. Ceci s’explique par le fait que le microbiote s’adapte en fonction du régime alimentaire : une alimentation riche en carnitine va favoriser la croissance des bactéries qui la métabolisent aggravant ainsi la production de TMAO et favorisant donc l’athérosclérose. A consommation égale de carnitine, les végétariens et les végétaliens ont donc une capacité réduite à métaboliser la carnitine en TMAO, ce qui explique l’avantage cardiovasculaire de ces régimes.


Référence: Robert A Koeth and al.; Intestinal m icrobiota metabolism of L-carnitine, a nutrient in red meat, promotes atherosclerosis; Nature Medicine ; published online 7 April 2013 ; doi:10.1038/nm.3145.