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Les alternatives végétales se développent de plus en plus, répondant à une demande des consommateurs de « végétaliser » leur alimentation. Cela répond aussi à des recommandations nutritionnelles qui préconisent de réduire la part des protéines animales, à la fois dans un souci de nutrition humaine et d’environnement. Les protéines sont très souvent mises en avant dans ces produits ; cependant, ces produits comportent aussi d’autres nutriments, moins mis en avant certes, mais pour autant essentiels. Les produits animaux comportent en effet autre chose que les protéines ; remplacer ces produits par des alternatives végétales peut donc avoir un effet sur les apports en vitamines et minéraux, ce qui suppose déjà de connaître les teneurs en nutriments de ces alternatives.

Ce besoin est d’autant plus fort que ce type d’aliments n’est pas souvent répertorié dans les bases de données nutritionnelles. L’objectif de cette étude danoise est d’avoir une vue d’ensemble de la composition nutritionnelle des alternatives végétales, sur le marché national. Pour ce faire, 58 aliments « plant-based » ont été achetés sur les années 2019 et 2020, puis analysés par rapport aux macronutriments, mais aussi par rapport aux micronutriments (vitamines et minéraux).

Les données n’étant pas analysées en profondeur, difficile de voir des tendances globales se dégager. Difficile également de comparer avec les aliments d’origine animale, dans la mesure où les auteurs ne les ont pas intégrés dans les analyses. Pour autant, sans surprise, les protéines correspondent au macronutriment le plus abondant dans les alternatives végétales ; suivies par les glucides, et les lipides. La vitamine B12 manque dans la plupart des produits, ce qui était aussi attendu. Les chercheurs ont également noté une grande variabilité suivant le type de protéines qui étaient utilisées, entre les protéines de pois ou les mycoprotéines : les taux de minéraux ne sont en effet pas homogènes d’un produit à l’autre.

Au-delà de ces tendances, les chercheurs recommandent en fait de privilégier la consommation de différents produits en vue de la couverture des apports en vitamines et minéraux, du fait de la grande hétérogénéité de composition. Une telle conclusion est cependant à prendre avec prudence, car les auteurs n’ont pas effectué de simulations d’apports : de telles simulations seraient donc nécessaires, pour visualiser les adéquations d’apports. Si cette étude est réellement utile, les données gagneraient certainement à être mieux analysées, pour distinguer certains produits au sein de la gamme végétale ; mais aussi pour comparer par rapport aux produits d’origine animale.

 

Nutrient content in plant-based protein products intended for food composition databases.

Article publié le 7 décembre 2021 dans The Journal of Food Composition and Analysis.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1016/j.jfca.2021.104332