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Les nourrissons prématurés présentent des besoins nutritionnels complexes en raison de leur croissance intra-utérine écourtée. La recherche récente met en lumière l’importance d’optimiser leur alimentation pour favoriser une croissance harmonieuse tout en réduisant les risques de complications graves comme l’entérocolite nécrosante.
Le lait maternel : une option privilégiée Le lait de la mère est la source nutritionnelle idéale pour les prématurés. Ses protéines bioactives, telles que la lactoferrine et les immunoglobulines, favorisent la croissance et renforcent l’immunité. Toutefois, le lait maternel seul ne répond pas aux besoins en protéines et en minéraux des prématurés, nécessitant une fortification. Lorsqu’il n’est pas disponible, le lait de donneuse constitue une alternative recommandée, bien que sa teneur en protéines soit souvent plus faible, nécessitant une fortification accrue.
Formules infantiles : un soutien à double tranchant Les formules pour prématurés, riches en protéines et en minéraux, soutiennent une prise de poids rapide. Cependant, elles augmentent le risque d’entérocolite nécrosante et sont moins bien tolérées sur le plan gastro-intestinal. Malgré ces inconvénients, elles restent essentielles en l’absence de lait maternel ou de donneuse.
Fortifiants : humain versus bovin Les fortifiants d’origine bovine sont largement utilisés, leur efficacité et leur coût raisonnable justifiant leur prévalence. Les fortifiants à base de lait humain, bien que prometteurs, n’ont pas montré de bénéfices significatifs sur la croissance ou la prévention des complications, rendant leur adoption limitée.
Si les apports élevés en protéines améliorent les gains de poids et de taille dans les premières semaines de vie, leurs avantages à long terme sur le développement neurodéveloppemental restent incertains. Par exemple, une étude a montré que des apports en protéines supérieurs à 4 g/kg/jour augmentaient significativement la croissance pondérale sans influencer les résultats cognitifs ultérieurs. L’équilibre entre les besoins de croissance immédiats et les impacts à long terme est donc crucial. Le lait maternel fortifié demeure la solution privilégiée, avec une adaptation nécessaire selon les disponibilités et les contraintes cliniques.
Source:
Muts, Jacqueline a,b ; van Keulen, Britt J. a, b ; van Goudoever, Johannes B. a,b ; van den Akker, Chris HP b, c .Comparaison des protéines du lait maternisé et des protéines du lait maternel et leurs effets sur la croissance des nourrissons prématurés. Opinion actuelle dans Nutrition Clinique et Soins Métaboliques 28(1):p 33-38, janvier 2025. | DOI : 10.1097/MCO.0000000000001084