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Clarisse Lemaitre. D'après le communiqué de presse du CdR, juillet 2018.

Le Comité européen des régions (CdR) est l’assemblée des représentants des pouvoirs locaux et régionaux des 28 États membres de l’Union européenne. Le Parlement européen, le Conseil et la Commission européenne le consultent à propos des politiques intéressant les régions et les villes. 

Le CdR vient d’émettre un avis intitulé “Mesures incitatives locales et régionales visant à promouvoir des régimes alimentaires sains et durables“. Cette opinion est motivée par la prise de conscience de l’importance “d’inculquer de bonnes habitudes alimentaires au plus tôt dans l’existence“, en visant particulièrement les “enfants en âge scolaire” ; elle pousse d’ailleurs le CdR à prendre position pour “l’instauration d’un système européen d’étiquetage obligatoire, fondé sur des codes de couleur“.

Le rapporteur de l’avis a fait observer que “l’on retrouverait tout au long de l’existence d’une personne les types de comportement fondamentaux, influant sur la santé, qu’elle aurait développés durant son enfance et sa jeunesse. Sucreries, malbouffe et sodas ont supplanté le régime traditionnel, à base de fruits et légumes, de poisson et d’huile d’olive. Dans leur alimentation, nos enfants ingurgitent trop de sel, trop de sucre, trop de graisse.”

Si elle est acceptée par les acteurs de la décision, au Conseil européen et au Parlement européen, la recommandation du CdR imposera aux producteurs de denrées alimentaires d’apposer sur les emballages de leurs articles, et ce, dans toute l’UE, un code de couleurs qui informera clairement le consommateur sur leur teneur en sucre, sel et graisse. Cet étiquetage nutritionnel devrait également être disponible en ligne. Une approche contraignante aurait pour effet de changer radicalement la donne actuelle, qui laisse à bien des producteurs d’aliments toute latitude de déterminer par eux-mêmes quels sont, parmi la gamme de leurs produits, ceux censés être suffisamment sains pour que la publicité les vante comme adaptés aux enfants. Il serait désormais obligatoire d’apporter la preuve de telles affirmations, en démontrant qu’elles respectent des prescriptions qui seraient d’application dans l’ensemble de l’UE.

Cet avis s’inscrit dans le cadre de l’étude des différents système d’étiquetage simplifié en face avant prévu par la Commission européenne, qui devra prendre position à ce sujet d’ici 2019 a priori.