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Présente naturellement dans les aliments d’origine animale, la vitamine B12 (cobalamine) intervient dans la formation des globules rouges, dans la méthylation de l’ADN ou encore dans le métabolisme énergétique. Malgré son importance, des carences existent particulièrement chez les personnes âgées (5 à 15%) ce qui peut notamment entraîner un déclin cognitif.

Afin de comprendre et de limiter un déficit, plusieurs études se sont concentrées sur l’association entre l’apport en vitamine B12 par certains groupes d’aliments et son statut chez les personnes âgées. Suite à différents travaux contradictoires, Huang et son équipe ont analysé le sujet dans une population québécoise.

L’étude a duré 4 ans et comprenait environ 1700 individus âgés de 68 à 84 ans, ne se supplémentant pas en cobalamine. Trois rappels alimentaires de 24 heures étaient effectués chaque année et le statut en vitamine B12 était évalué par deux marqueurs : un faible taux sérique de cette vitamine (<221 pmol/L) et un rapport élevé d’acide méthylmalonique (MMA) urinaire/créatinine (>2 μmol/mmol) (une combinaison des deux équivaut à une carence).

Suite à cela, ils ont pu remarquer, comme d’autres études antérieures, qu’un apport alimentaire en vitamine B12 plus élevé, était associé de manière dose-dépendante à un risque plus faible de carence (≥ 4,76 μg/j). Cela va ainsi à l’encontre du Besoin Nutritionnel Moyen (BME) qui est de 2µg/jour et de la recommandation de supplémentation pour les plus de 50 ans.

De plus, cette étude épidémiologique semble mettre en évidence une meilleure biodisponibilité de la cobalamine dans les produits laitiers ce qui contribue de manière significative à une amélioration du statut en vitamine B12. A l’inverse, il n’y avait pas d’association significative entre les produits carnés, pourtant principale source de cobalamine dans l’alimentation et le statut en vitamine B12. Le résultat est le même avec les poissons et crustacés et les autres ressources en vitamine B12.

Pour conclure, cette étude met en évidence la possibilité d’assurer le besoin en vitamine B12 par l’alimentation et spécifiquement avec les produits laitiers chez les personnes âgées. En accord avec des recherches précédentes réalisées notamment en Amérique, le BME actuel (2µg/jour) pourrait être remis en question. De plus, la supplémentation normalement recommandée pour les personnes âgées ne semble pas être indispensable afin d’assurer un apport optimal en vitamine B12.

 

Vitamin B-12 Intake from Dairy but Not Meat Is Associated with Decreased Risk of Low Vitamin B-12 Status and Deficiency in Older Adults from Quebec, Canada

Article publié le 23 juin 2022 dans The Journal Of Nutrition

Lien (accès restreint) https://doi.org/10.1093/jn/nxac143

 

Vitamin B-12 Requirements in Older Adults—Increasing Evidence Substantiates the Need To Re-Evaluate Recommended Amounts and Dietary Sources

Editorial publié le 22 septembre 2022 dans The Journal Of Nutrition

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1093/jn/nxac179