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Si les lipides ont pendant longtemps été décriés sur le plan de la santé humaine (et surtout au niveau cardiovasculaire), les recommandations actuelles insistent désormais sur la qualité des acides gras. Ainsi, ce sont surtout les acides gras insaturés qui sont mis en avant, et tout particulièrement les acides gras poly-insaturés oméga-3. Dans une moindre mesure, les acides gras mono-insaturés, comme ceux de l’huile d’olive, sont réputés bénéfiques pour la santé.

Certaines huiles sont bien ancrées dans les consommations alimentaires, et les effets santé associés sont assez connus. D’autres, comme l’huile de coton, ne bénéficient pas d’autant de travaux de recherche malgré une consommation assez répandue aux Etats-Unis. Cette huile a la particularité de contenir de l’acide linoléique, un acide gras poly-insaturé oméga-6 ; mais aussi de l’acide dihydrosterculique, un inhibiteur bien connu d’enzymes impliquées dans la synthèse de lipides dans l’organisme. Pour le moment, seule une étude de très court terme suggère des bénéfices cardiovasculaires ; c’est dans ce contexte que cette étude américaine a été mise en place, pour confirmer ces bénéfices. 43 volontaires diagnostiqués hypercholestérolémiques ont participé à deux conditions dans un ordre randomisés : soit une supplémentation en huile de coton pendant 8 semaines, soit une supplémentation en huile d’olive (choisie comme huile de contrôle) pendant la même durée. Puisque les chercheurs s’intéressent à la dimension cardiovasculaire, le cholestérol a été dosé, ainsi que les lipides circulants.

Comparativement à la supplémentation en huile d’olive, la supplémentation en huile de coton a permis une réduction plus marquée (significative) du cholestérol total, du cholestérol-LDL, du cholestérol non HDL, ainsi que de l’apolipoprotéine-B. De manière similaire, le cholestérol-HDL a augmenté de façon plus marquée après la supplémentation en huile de coton, par rapport à la condition contrôle. Les chercheurs ont également constaté des améliorations de la glycémie après la supplémentation en huile de coton.

L’étude confirme donc les précédents résultats, et suggère que l’huile de coton peut moduler favorablement les lipides circulants ainsi que la glycémie chez des personnes à risque. Les chercheurs estiment ainsi que les acides gras poly-insaturés, relativement aux acides gras mono-insaturés (huile d’olive), sont plus pertinents pour la fonction cardiovasculaire.

 

Comparison of Blood Lipid Responses to Diets Enriched with Cottonseed Oil vs. Olive Oil in Adults with High Cholesterol in a Randomized Trial.

Article publié le 2 mai 2022 dans The Journal of Nutrition.

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1093/jn/nxac099