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Céline Le Stunff. D’après anses.fr

L’Agence française s’est prononcée sur la sécurité de la cire de tournesol – que le pétitionnaire souhaite utiliser en tant que substitut d’huile de palme – suite à une saisine de la DGCCRF en octobre 2016. Cette solicitation a été effectuée dans le cadre du règlement (CE) n°258/97 relatif aux nouveaux aliments, alors en cours d’abrogation par le règlement (UE) n°2015/2283. Selon la Recommandation de la CE du 29 juillet 1997 (97/618/CE), la cire de tournesol peut appartenir à la classe 6 « aliments produits par un procédé nouveau » comprenant les aliments et ingrédients alimentaires qui ont fait l’objet d’un traitement qui n’est pas couramment utilisé dans l’industrie alimentaire.

>>> Les experts s’étant penché sur le dossier demandent une révision des doses d’utilisation envisagées dans certaines catégories d’aliments (denrées destinées aux enfants), ainsi que des compléments d’informations sur les aspects nutritionnels et microbiologiques (analyses aflatoxines notamment):

>>> Plus précisément :

Le GT ESPA(groupe de travail pour l’évaluation des substances et procédés soumis à autorisation en alimentation humaine) considère que du point de vue toxicologique, la marge de sécurité calculée pour les adultes les plus forts consommateurs des biscuits et popcorns, par rapport à la DSEIO (Dose Sans Effet Indésirable Observé) de 250 mg/kg poids corporel/jour des esters aliphatiques, est acceptable. Le GT ESPA estime que la marge de sécurité pour les enfants les plus forts consommateurs des biscuits et popcorns n’est pas suffisante. Le GT ESPA considère que les taux d’incorporation du NI dans les denrées destinées aux enfants devraient être révisés à la baisse pour assurer une marge de sécurité suffisante, d’au minimum 100, par rapport à la DSEIO identifiée pour les esters aliphatiques.

Le GT ESPA estime que la stabilité à l’oxydation du NI ajouté devrait être établie à la date de durabilité maximale (DDM) des denrées concernées. Il estime aussi qu’il faudrait respecter les teneurs max. en dioxines et PCB de type dioxines et en hydrocarbures aromatiques polycycliques – HAP (ex. benzo(a)pyrène) qui s’appliquent aux huiles alimentaires. Il demande à ce que la température max. appliquée à l’étape de raffinage soit mieux définie.

En l’absence d’analyse relative à la caractérisation des micro-organismes présents, le CES BIORISK (Comités d’experts spécialisés pour l’évaluation des risques biologiques liés aux aliments) n’est pas en mesure de conclure sur la sécurité microbiologique. Le dossier devrait être complété par une analyse d’aflatoxines, réglementées dans les arachides et autres graines oléagineuses et leurs produits dérivés.

Enfin, le CES Nutrition estime que les données fournies restent insuffisantes pour conclure à la sécurité du produit au regard du risque nutritionnel.

Référence : Extrait de l’Avis du 22 décembre 2017 de l’Anses relatif à une demande d’autorisation de mise sur le marché d’un nouvel aliment ou ingrédient alimentaire : cire de tournesol (document extrait de l’avis du 22 décembre 2017, après suppression des parties confidentielles qui relèvent du secret industriel ou commercial, non publiables).