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L’appellation « boissons énergisantes » est une appellation commerciale et ne se réfère à aucune définition réglementaire. Elles se définissent comme possédant des propriétés stimulantes tant au niveau physique qu’intellectuel, de par l’action d’un mélange de différents composés : caféine, taurine, glucuronolactone et vitamines du groupe B, sucres ou édulcorants. Elles peuvent également contenir des extraits de certaines plantes comme le guarana et le ginseng.

Ces boissons sont bien différentes des boissons énergétiques aussi appelées boissons de l’effort dont la composition nutritionnelle est adaptée à la pratique d’une activité sportive, et qui font l’objet d’un encadrement réglementaire spécifique.

 

Le marché des boissons énergisantes en quelques chiffres

L’Anses a réalisé en 2011 une enquête auprès des foyers acheteurs et non acheteurs de boissons dites « énergisantes ». Un questionnaire auto-administré par voie électronique a été rempli par 1055 individus de plus de 14 ans.

Selon le rapport d’enquête de l’Anses, le marché des boissons dites « énergisantes » progresse rapidement avec une augmentation de 30% des ventes entre 2009 et 2011. Les ventes se concentrent essentiellement sur l’été. La part des foyers acheteurs de boissons dites « énergisantes » est en légère baisse passant de 8,7% à 8,1% soit un peu plus de deux millions de foyers acheteurs de boissons . Toutefois la majorité de la consommation se fait hors foyer.

Red Bull® représente, en 2011, presque 42% des ventes en hypermarchés, supermarchés et hard discounters de plus de 400 m², même si la concurrence s’est développée avec notamment les marques de distributeurs.

La consommation est relativement festive puisque 32% des consommateurs de boissons dites « énergisantes » déclarent en consommer dans les bars, les discothèques, lors de concerts ou de soirées. 16% des consommateurs les mélangent à des boissons alcoolisées au moins de temps en temps et 33% d’entre eux le font souvent ou systématiquement.

Également 41% des consommateurs de boissons dites « énergisantes » consomment ces boissons en lien avec une activité sportive. Parmi les motifs de consommation évoqués, 58 % des sondés déclarent consommer pour le goût de la boisson et 35 % dans un but de découverte. Une prolongation de l’état de veille, une excitation ou une amélioration de la performance sont par ailleurs recherchées par 26%, 22% et 10 % des sondés. Environ 30 % des sondés estiment que ces boissons sont adaptées à l’effort et 18 % estiment qu’elles améliorent les performances.

Enfin, 3% des consommateurs de boissons dites « énergisantes » en consomment en voiture, sur les autoroutes ou en déplacement.

 

Les risques liés à la consommation de boissons dites « énergisantes »

En France, une surveillance des signalements d’effets indésirables a été mise en place dès 2008 à travers le dispositif de nutrivigilance géré par l’Anses. Dans ce cadre, plus de 200 cas d’effets indésirables ont été signalés en lien avec la consommation de ces boissons.

Les principaux symptômes observés sont :

  • cardiovasculaires : sensations d’oppression ou de douleurs thoraciques, tachycardie, hypertension, troubles du rythme allant jusqu’à l’arrêt cardiaque… ;
  • psychocomportementaux ou neurologiques: irritabilité, nervosité, anxiété, voire crises de panique, hallucinations, épilepsie.

Ces symptômes seraient particulièrement liés à la présence de caféine dans ces boissons.

 

L’Anses met donc en garde les consommateurs de boissons dites « énergisantes » en insistant sur le fait qu’il faille éviter de les consommer avant ou pendant une activité physique, ne pas les mélanger avec de l’alcool et d’éviter leur consommation notamment pour les enfants, adolescents, femmes enceintes et allaitantes, en cas de troubles cardiovasculaires, neurologiques, rénaux, psychiatriques…

Sources : Rapport complet de l’Anses ; https://www.anses.fr/fr/content/boissons-%C3%A9nergisantes-quels-effets-sur-la-sant%C3%A9