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Céline Le Stunff. D’après les statistiques 2012 du Réseau d’allergovigilance

En 2012, les déclarations d’anaphylaxies alimentaires sévères ont connu un accroissement de 19% par rapport à l’année précédente. Elles concernent 59,7% d’adultes et 40,3% d’enfants. Tous les âges sont représentés de 15 jours à 80 ans. 

Les symptômes présentés par les patients sont une réaction systémique sérieuse sans chute tensionnelle mesurée (53,6%), un choc anaphylactique (23,8%), un angio-œdème laryngé manifesté par une dysphonie et/ou une gêne respiratoire haute (12,7%), une anaphylaxie modérée (9,4%), un asthme aigu grave (1,7%). Un décès a été rapporté. L’adrénaline n’a été utilisée que dans 25% des cas : la prise en charge de l’urgence pourrait donc être améliorée. 

L’aliment responsable a pu être identifié dans 177 sur 181 cas. 48 allergènes ont été incriminés dans les 181 cas. Les fréquences relatives d’origine animale et d’origine végétale sont différentes dans les populations pédiatriques et adultes :

  • Principalement arachides, fruits à coque, lait de vache, œufs, blé et légumineuses chez les enfants ;
  • Principalement crustacés, fruits à coque, blé et apiacés (céleri) chez les adultes.

Les produits alimentaires à l’origine des réactions graves sont dans 28,7% des cas d’origine industrielle, dans 23,2% des cas de fruits ou légumes isolés, dans 21,5% des cas de plats cuisinés à la maison, dans 6,6% des cas de produits artisanaux, et dans 13,2% des cas inconnus. 

Une certaine négligence voire une inconscience du risque sont notées chez 8 patients qui ne consultent pas malgré des réactions antérieures répétées ou graves (8 cas), oublient l’auto-injecteur d’adrénaline en se déplaçant à l’étranger (1 cas), négligent de demander des informations au restaurant (1 cas), ou consomment l’aliment qu’ils savent allergisant « pour voir » (1 cas). Dans un cas, le nourrisson est victime d’une publicité proposant de la poudre d’amande dans le biberon pour une meilleure ossification. 

Source : http://www.allergyvigilance.org/