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Céline Le Stunff. D’après la Revue Française d’Allergologie, sept. 2015

Des protéines végétales à propriétés édulcorantes sont utilisées dans différents secteurs de l’alimentation humaine où elles remplacent les édulcorants de synthèse. C’est le cas de la thaumatine, protéine édulcorante extraite de l’arille des fruits du katemfe (Thaumatococcus daniellii). Deux autres protéines édulcorantes à pouvoir sucrant élevé, la brazzéine des fruits de Pentadiplandra brazzeana et la monelline des fruits de Dioscoreophyllum cumminsii, sont également disponibles, mais leur production industrielle n’est pas encore programmée.

Bien qu’elles soient exprimées de façon constitutive dans les fruits, la plupart de ces protéines correspondent à des protéines de défense de la plante ou protéines PR, dont la synthèse est exacerbée lorsque la plante est en conditions de stress, lors d’une attaque fongique, par exemple.

Les homologies de séquence, et surtout de structure, que ces protéines édulcorantes partagent avec des allergènes avérés, avec Art v 1 pour la brazzéine, avec Mus a 4 ou Ole e 13 pour la thaumatine, avec Ana o 3 ou Pis v 1 pour la mabinline, avec l’inhibiteur de Kunitz du soja pour la monelline, suggèrent une possible allergénicité de ces protéines végétales. Néanmoins, leur potentiel allergénique reste à démontrer lors de leur consommation alimentaire.


Référence : Barre A et al. Allergénicité des protéines édulcorantes. Revue Française d’Allergologie – Volume 55, Issue 5, September 2015, 363–371.