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Cela fait déjà quelques années que les algues et les insectes attirent
l’attention des scientifiques de par leurs intérêts nutritionnels, leur faible impact écologique, leur facilité d’élevage et de transformation…
Les insectes : un marché d’avenir
Le marché des insectes a vu apparaitre de plus en plus de start-up spécialisées dans le domaine et la France est en train de devenir leader dans l’élevage et la transformation d’insectes. En janvier 2021, l’Efsa rendait un premier avis favorable à l’utilisation du ver de farine entier et séché (le tenebrio moltor) dans l’alimentation humaine, ce qui laisse penser que le secteur n’en est qu’au début de son apogée. Une nouvelle accueillie par les acteurs du secteur avec beaucoup d’espoir pour une autorisation de la protéine d’insecte en alimentation humaine d’ici à l’été 2022.
Des acteurs en quête de sens
Ynsect, spécialisé dans la production de sacarabées Molitor, a annoncé une levée de fond de 316 millions d’euros en octobre dernier, la plus importante jamais réalisée par une entreprise non américaine dans le secteur agricole. Aux côtés d’Ynsect d’autres acteurs prennent position. Agronutris construit sa première usine dans les Ardennes pour y élever des mouches soldat noir. Un choix d’implantation stratégique dû à la présence d’acteurs agro-industriels dont les déchets pourront être valorisés par l’alimentation des insectes. C’est également le cas d’Innovafeed qui a implanté son usine en Picardie au milieu d’un champ de Betterave et qui aujourd’hui est capable de nourrir 200 000 tonnes de poissons avec sa farine d’insectes et d’enrichir en huile d’insectes l’alimentation de 200 000 volailles.
Les algues pourraient révolutionner les pratiques agricoles
Quant aux algues, elles sont à ce jour l’un des éléments des océans les plus sous-exploités, et pourtant elles pourraient révolutionner les pratiques agricoles et répondre aux besoins en alimentation directe ou indirecte.
En Bretagne, l’association « Merci les Algues », créée en 2020 par Olmix, regroupe des scientifiques, agriculteurs, fabricants d’aliments, récolteurs et transformateurs d’algues. L’objectif de « Merci les Algues » est de réduire l’usage de la chimie de synthèse en agriculture et en agroalimentaire grâce à l’intégration de solutions à base d’algues (réduire les traitements antibiotiques, réduire l’usage des pesticides…). L’association dispose d’un label qui, aujourd’hui, est apposé sur plusieurs produits (œufs, farine, biscuit, pomme de terre, volaille…).
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Sources : https://www.lsa-conso.fr/hors-serie-lsa-frais-froid-avril-2021,377423
