Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 6 min

L’obésité est un enjeu de santé publique majeur.

A l’échelle mondiale, en 2016, plus de 1,9 milliard d’adultes étaient en surpoids (39 %) et sur ce total, plus de 650 millions étaient obèses (13%). En 2019, 38 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses. La prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents (5 à 19 ans) a augmenté de façon spectaculaire, passant d’à peine 4% en 1975 à un peu plus de 18% en 2016.

La prévalence a l’obésité infantile dans le monde est à la hausse. Les risques liés à l’obésité sont les maladies cardiovasculaires, le diabète ou encore les cancers. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) associe l’obésité de l’enfant à un risque accru d’obésité, de décès prématuré et d’incapacité à l’âge adulte.

Il convient donc d’en comprendre les causes afin de pouvoir mener à bien des actions de prévention et de lutte contre cet enjeu majeur.

L’objectif de l’étude est donc d’évaluer l’impact de l’exposition à des environnements alimentaires scolaires et extérieurs à l’école sur la prévalence de l’obésité au fil du temps afin de déterminer les causes pour les moduler et ainsi diminuer les risques de cette maladie qui engendre des effets néfastes à l’âge adulte.

 

Pour cela, cette étude a collecté des données de 106 écoles (de la maternelle au début du collège) de 4 villes à faible revenu du New Jersey, durant 7 ans. Les principaux critères de jugement pour définir la prévalence de l’obésité ont été la mesure de la taille et du poids à 4 moments au cours des 7 années d’études. L’environnement alimentaire scolaire a été mesuré sur la qualité des repas et des offres alimentaires (type et profil de la nourriture servie) et celui de l’environnement extérieur sur le nombre de différents types de point de vente de nourriture dans un rayon de 400 m autour des écoles.

Les résultats ont permis de constater que la prévalence de l’obésité a augmenté de 25 % à 29 % au cours de l’étude. Les taux d’obésité étaient plus élevés dans les écoles ayant accès à proximité à un plus grand nombre de restaurants aux offres de produits alimentaires limitées et plus faibles dans les écoles ayant accès à de petites épiceries et à des dépanneurs modernisés participant à des initiatives visant à améliorer les offres saines.  De plus, les écoles proposant des aliments moins sains indiquaient une augmentation plus rapide des taux d’obésité au fil du temps.

 

En conclusion, les écoles avec un environnement alimentaire scolaire malsain et un environnement alimentaire extérieur à haute densité ont connu une tendance temporelle plus prononcée dans la prévalence de l’obésité par rapport aux écoles exposées à des environnements alimentaires scolaires sains et extérieurs à faible densité.

Les environnements alimentaires à l’intérieur et à l’extérieur des écoles exercent donc une influence sur l’obésité infantile au fil du temps. Moduler ces offres alimentaires vers des offres plus saines peut jouer un rôle important dans la réduction des tendances croissantes en matière d’obésité infantile.

Des stratégies efficaces sont donc nécessaires et peuvent s’effectuer à différentes échelles : actions des cantines scolaires (améliorer la qualité nutritionnelle des repas), des distributeurs et industries agro-alimentaires (proposer des produits avec un meilleur profil nutritionnel), restaurateurs, mais également des pouvoirs publics (programmes nationaux à destination des établissements, revoir l’offre des produits alimentaires proposés à l’extérieur des établissements scolaires, intervention dans les écoles…) afin d’unifier ces actions de lutte contre l’obésité infantile.

 

Food environments within and outside of schools play a critical role in curtailing the rise in obesity among school-aged children over time

Article publié le 14 Octobre dans le journal The Journal of Nutrition

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1016/j.tjnut.2023.09.027