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Anne-Sophie Malhère. D’après www.anses.fr, mars 2013.
Le groupe d’experts ANS de l’EFSA a rendu un avis provisoire relatif à la sécurité d’emploi de l’aspartame (E951) qui a été mis en consultation publique le 8 janvier dernier. Dans cet avis, le panel ANS, en se basant sur une analyse large des informations disponibles sur l’aspartame et ses produits de décomposition, conclut que cet édulcorant artificiel ne pose pas de problème de toxicité pour les consommateurs aux niveaux actuels d’exposition. Pour fixer la DJA, il se base entre autres sur les possibles effets nocifs de la phénylalanine (un des produits de décomposition de l’aspartame) sur le développement embryo-fœtal chez les populations atteintes de phénylcétonurie.
L’expertise de l’Anses, réalisée par un groupe d’expertise collective en urgence (GECU), n’est pas complète compte tenu des courts délais accordés mais vise à mettre en lumière certaines interrogations majeures ou identifier des pistes d’amélioration potentielles à la lecture de ce projet d’avis. Voici les principales conclusions du GECU :
- si les experts français confirment la crédibilité du mécanisme d’action impliquant la phénylalanine, ils pensent qu’il ne peut expliquer à lui seul l’ensemble des effets toxiques observés, notamment sur le développement prénatal, après administration de l’aspartame chez les animaux ;
- ils suggèrent que des données d’exposition interne aux différents métabolites de l’aspartame dans les études animales permettraient de lever les incertitudes liées aux mécanismes d’actions toxiques potentiels, de vérifier l’hypothèse d’une synergie d’action entre les différents métabolites de l’aspartame et de statuer sur la pertinence de s’appuyer sur des données issues de la population phénylcétonurique pour estimer si la DJA est réellement protectrice ;
- en attendant, ils proposent de retenir les NOAELs dérivées à partir des études de toxicité de la reproduction et du développement ou de prendre en compte un facteur de sécurité supplémentaire dans l’établissement de la valeur toxicologique de référence, compte tenu des incertitudes persistantes liées aux données disponibles.
► Pour consulter l’intégralité de l’avis Anses, CLIQUER ICI
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