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La proportion de personnes végétariennes ou végétaliennes ne cesse de croître à l’échelle du globe. Or, on sait que certains de ces régimes alimentaires peuvent mener à des carences en nutriments qui peuvent à leur tour favoriser l’apparition de troubles métaboliques, dont l’ostéoporose et la fragilité osseuse. En effet, certaines études ont déjà associé le suivi de régimes végétariens à une augmentation du risque de fracture osseuse.

Mais la grande majorité des études liant les régimes végétariens à une fragilité osseuse ont été conduites en Amérique du Nord, en Europe occidentale ou en Asie. C’est pourquoi les auteurs de cette étude se sont intéressés à la population d’un pays en particulier : la Russie.

Ainsi, le but de cette étude transversale était d’analyser l’état de facteurs nutritionnels pouvant affecter le métabolisme osseux et la densité minérale osseuse d’individus végétariens (ovo-lacto-végétariens et végans) comparé à des omnivores chez des adultes russes.

Pour cela, 128 adultes, de moins de 50 ans, ont été incorporés dans cette étude et divisés en trois groupes selon leur régime alimentaire depuis un an : 84 végétariens (dont 46 végans et 38 ovo-lacto-végétariens) et 44 omnivores.

Cette étude n’a pas montré de diminution de la densité osseuse chez les personnes végétariennes comparé aux omnivores ce qui est en contradiction avec la majorité de la littérature récente. Cela pourrait s’expliquer par une consommation plus élevée de compléments alimentaires ou de nourriture fortifiée en vitamine D ou B12 par exemple. Il n’y avait pas non plus de corrélation entre la consommation ou le niveau plasmatiques des nutriments et la densité osseuse

Les auteurs sont transparents sur les limites de leur étude. Tout d’abord, il n’y a pas eu d’ajustement par des facteurs confondants comme l’activité physique ou la prise de compléments alimentaires. Ensuite, l’utilisation d’une étude transversale ne permet pas de démontrer de relation de cause à effet entre le régime et l’état du métabolisme osseux. Enfin, l’effectif par groupe était relativement faible et ne permettait pas de séparer les volontaires selon leur sexe ou leur âge.

⇒ En conclusion, cette étude permet d’en savoir plus sur une population peu étudiée, mais ses limites ne permettent pas de remettre en cause l’association entre régimes végétariens et risques osseux.

 

« Bone mineral density parameters and related nutritional factors in vegans, lacto-ovo-vegetarians, and omnivores: a cross-sectional study »

Article publié le 11 juin 2024 dans Frontiers in Nutrition

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.3389/fnut.2024.1390773

Photos d’illustration issues de la base de données Pexels