Cet article est FREEMIUM, et nécessite une connexion pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 4 min
Elise Le Bras. D'après actu.epfl.ch, Avril 2018.
Réduire le sucre dans les aliments grâce aux dérivés d’orge issus de la fabrication de la bière, tel est le projet d’Embion Technologies grâce à une poudre de fibres solubles.
Obtenu grâce à un processus développé parla société, ce produit permet de combler la différence de poids et de volume entre le saccharose et des édulcorants. Des dérivés de l’amidon comme la maltodextrine ou le dextrose sont actuellement utilisés en ce sens par les industriels, mais présentent le défaut de faire monter le taux de sucre dans le sang. Ces fibres solubles d’orge, des bêta-glucanes, présentent deux avantages : une saveur neutre et un effet bénéfique sur la santé. Diverses études ont en effet mis en évidence que ces oligosaccharides ont un effet positif sur la baisse du taux de cholestérol et de sucre dans le sang, et sur le risque de maladies cardio-vasculaires. Cette poudre aide également à reconstituer ou entretenir la bonne santé du microbiome intestinal. Ces bêta-glucanes sont en effet des prébiotiques susceptibles d’améliorer l’efficacité des bactéries probiotiques présentes dans certains aliments enrichis.
Le procédé, protégé par un brevet, réduit les polysaccharides de la cellulose en oligosaccharides de trois ou quatre molécules. Il permet d’extraire sous forme de poudre la moitié du poids des résidus d’orge, trente fois plus rapidement que les autres procédés développés jusqu’à maintenant. La méthode ne nécessite qu’une seule étape et peu d’énergie puisqu’elle se fait à température et pression modérées.
Grâce au procédé reproductible de nombreuses fois sans perte d’efficacité, la biomasse restante contient encore de la lignine, des protéines, et des huiles qui pourront être valorisées à leur tour. Il est ainsi également possible d’extraire rapidement avec le même mode opératoire d’autres composés pour l’alimentation, la cosmétique, la pharmacie ou même pour la fabrication du PEF, un matériau écologique qui pourrait remplacer le PET pour l’emballage des aliments.