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Par Marie Déniel. D’après www.depistage-denutrition.com, le 23juin 2008
Du 23 au 28 juin se tiendra la 4ème Semaine pour le dépistage de la dénutrition chez les seniors. Pour cette édition 2008, la campagne « Nutri’Mission » est centrée sur un véritable enjeu de Santé Publique : l’impact de la dénutrition dans la Maladie d’Alzheimer, l’intérêt du dépistage et de la prise en charge.
En effet, dépister la dénutrition comporte un intérêt majeur car elle précède souvent la maladie et fait partie des facteurs prédictifs. Elle est également une conséquence mais aussi un facteur aggravant de la pathologie. Ainsi, une perte de poids récente, non volontaire, équivalente à 10% du poids de départ et qui survient au cours des 6 derniers mois ne doit pas être considéré comme « normale ».
Au cours de cette semaine, toutes les personnes de plus de 65 ans vues en consultation ou à domicile devront être dépistées. Les objectifs de cette campagne sont simples :
– Alerter, informer et mobiliser les professionnels de santé et l’entourage des patients à proposer une prise en charge nutritionnelle spécifique pour les sujets atteints de la maladie d’Alzheimer.
– Afin d’informer, de dépister et de prendre en charge cette dénutrition dans le cadre de la Maladie d’Alzheimer, des outils adaptés à chacun sont proposés : neurologue, gériatre, psychiatre, médecin généraliste, aidant familial ou professionnel, infirmier, diététicien, pharmacien.
Focus : omega 3 (DHA) et maladie d’Alzheimer
Par Marie Déniel. D’après un communiqué de l’Université de Nancy, le 19 juin 2008.
Le constat semble sans appel : « vieillissement de la population + alimentation occidentale = cocktail explosif », c’est en ces termes que Thierry Pillot (directeur de recherche) expose le contexte de la maladie d’Alzheimer. Et son équipe « Neurodégénérescence et Métabolisme Lipidique (NML) » fait référence sur le sujet depuis 2005 au niveau national : la consommation d’acides gras Oméga 3 DHA (acide docosahexaénoïque) pourrait prévenir le développement de la maladie.
Le cerveau de tout un chacun produit un agent toxique soluble : le « peptide A Bêta », responsable des altérations pré-symptomatiques de la maladie. Pour empêcher cela, l’équipe de Thierry Pillot mise sur la consommation de DHA. Une fois absorbé, ce dernier parvient à 80 % au niveau des cellules neuronales et garantit la fluidité de leur membrane. A l’inverse, un déficit en DHA laisse le champ libre aux dégâts occasionnés par l’agent toxique A Bêta. C’est ce que l’on observe chez les personnes âgées souffrant de dénutrition ou présentant un déséquilibre entre Oméga 3 et Oméga 6.
« Le maintien d’un niveau optimal de DHA par une supplémentation adaptée pourrait constituer une piste prometteuse pour prévenir la maladie d’Alzheimer », explique l’équipe de recherche. En ce sens, l’équipe de recherche travaille en partenariat avec des industriels sur des projets d’aliments fonctionnels enrichis en DHA.
Sachant que dès 2009, les états membres de l’UE doivent rédiger des allégations figurant sur les produits alimentaires conformes à une vérité scientifique (attestation à l’appui), on peut imaginer dans un futur proche certains emballages alimentaires afficher la mention « Aide à prévenir de la maladie d’Alzheimer ». Et l’équipe NML de Nancy-Université y sera pour quelque chose…