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Angéline DUVAL. D’après Foodnavigator.com, le 4 juillet 2018.
Alors que de nombreux opérateurs estiment que l’étiquetage des allergènes est une contrainte bien prise en compte, une étude menée aux Pays-Bas démontre que sur de nombreux produits les allergènes sont mal déclarés. Ce mauvais étiquetage peut être fatal dans le pire des cas, sachant que faibles quantités d’aliments allergisants suffisent déjà pour provoquer des symptômes.
Les 14 allergènes majeurs font l’objet d’une déclaration obligatoire sur l’emballage des produits alimentaires, d’après la réglementation européenne (Règlement (UE) n°1169/2011). Néanmoins, une étude montre que 37 % des produits analysés contenaient 1 à 4 allergènes qui n’étaient pas censés être présents selon la déclaration des ingrédients. De plus, les concentrations retrouvées sont jugées « préoccupantes ». Elles variaient de 1 à 5000 ppm, et étaient les plus élevées pour l’arachide, le lait et le sésame. Or le lait représente le risque le plus élevé pour les réactions allergiques, car on le retrouve plus souvent dans les produits alimentaires. Ces négligences d’étiquetage ont conduit à de nombreuses réactions accidentelles.
On remarque également une mauvaise utilisation des mentions, c’est-à-dire que certains allergènes sont indiqués comme étant présents dans le produit mais suite à des analyses, il s’avère que ceux-ci ne sont pas présent dans le produit. Cette erreur est souvent liée à l’utilisation abusive des « présences fortuites », qui sont parfois indiquées sans réelle analyse des risques préalable. Il est donc difficile pour les personnes souffrant d’allergies de choisir un produit sûr.
Cette étude montre que malgré les efforts des industriels concernant la prise en compte des allergies alimentaires, il reste un travail à faire, notamment, guider les entreprises dans leur démarche d’analyse des risques et de déclaration.