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D’après Nature (2019)
Le microbiome intestinal humain est associé à de nombreux états de santé et de maladies humaines. Le répertoire métabolique du microbiome intestinal est vaste, mais ses conséquences sur la santé humaine sont mal comprises. L’étude de Scheiman et al. (2019) vise à identifier un lien entre le genre Veillonella et la performance physique.
Les chercheurs ont observé une augmentation de l’abondance relative de Veillonella atypica chez les coureurs juste après un marathon. Ils ont isolé cette souche à partir d’échantillons de selles et l’ont inoculé à des souris. Ces souris ont ensuite couru sur des tapis roulant jusqu’à épuisement. Les chercheurs ont alors constaté une augmentation considérable du temps avant épuisement chez les souris inoculées avec Veillonella atypica. Cette dernière utilise le lactate comme seule source de carbone ; de ce fait, les auteurs ont effectué une analyse métagénomique chez une cohorte d’athlètes d’élite et ont constaté que les gènes bactériens impliqués dans le métabolisme du lactate en propionate étaient relativement plus abondant après l’exercice. En utilisant du lactate marqué au 13C3, les chercheurs ont démontré chez la souris que le lactate sérique traversait la barrière épithéliale pour alimenter Veillonella atypica dans la lumière intestinale.
En conclusion Veillonella atypica améliorerait la performance sportive via la conversion métabolique du lactate, provenant du muscle, en propionate.
Scheiman J, Luber JM, Chavkin TA, MacDonald T, Tung A, Pham LD, Wibowo MC, Wurth RC, Punthambaker S, Tierney BT, Yang Z, Hattab MW, Avila-Pacheco J, Clish CB, Lessard S, Church GM, Kostic AD. Meta-omics analysis of elite athletes identifies a performance-enhancing microbe that functions via lactate metabolism. Nat Med. 2019 Jul;25(7):1104-1109.