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L’OMS, l’UNICEF et l’IBFAN (International Baby Food Action Network) viennent de publier un rapport conjoint faisant le point sur le respect au niveau national des règles internationales en matière de marketing des substituts au lait maternel. Ce rapport 2020 fait suite aux états des lieux précédents publiés en 2018 et 2016.
Il existe en effet un code international sur le marketing des substituts au lait maternel (International Code of Marketing of Breast-Milk Substitutes) établi par l’OMS depuis 1981 et rediscuté régulièrement lors des assemblées de l’OMS. Ce code bien qu’ancien, reste aujourd’hui la référence internationale en matière d’encadrement des pratiques allant à l’encontre de l’allaitement maternel. Il interdit notamment toutes les formes de promotion des substituts au lait maternel telles que la publicité, les cadeaux aux professionnels de santé ou les échantillons gratuits aux consommateurs. Il encadre également l’étiquetage de ces produits en interdisant l’utilisation d’allégations nutritionnelles et de santé ou les messages idéalisant les formules infantiles.
Le rapport 2020 fait un état des lieux des pratiques et des règlementations dans 194 pays. Le constat est assez négatif, dans la plupart des pays, l’application et le suivi du code sont faibles. Malgré de nombreux efforts pour limiter un marketing des formules infantiles considéré comme inapproprié, de nombreux pays dans le monde ne parviennent pas à appliquer les règles définies par le code.
Le rapport détaille pays par pays les mesures prises et les règlementations mises en place. Sur les 194 pays analysés, 136 ont mis en place des mesures légales en lien avec le code et 44 ont renforcé leur encadrement du marketing ces 2 dernières années. Aucun pays ne respecte complètement les lignes directrices du code. En UE, des restrictions existent sur la promotion auprès du grand public et via les professionnels de santé.
Des recommandations sont émises en conclusion du rapport pour inciter les pays à mettre en place ou renforcer les législations nationales et à sanctionner en cas de non-respect des règles. Bien que le code de l’OMS n’ait pas de valeur légale, il fait office de référence et de standard au niveau international et son suivi est fortement recommandé.
Sources :
