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Céline Petit. D’après Nature Communications, 28 avril 2015.
Le cancer du côlon est le quatrième cancer le plus meurtrier au monde (plus de 500 000 morts par an). Sa répartition est inégale, puisque cette maladie est davantage présente dans les pays occidentaux. Cette étude américaine a donc tenté de mettre en évidence les effets du régime alimentaire américain (riche en protéines et graisses) sur le cancer du côlon.
40 hommes d’âge compris entre 50 et 65 ans ont fait partie de cette étude. Les chercheurs ont demandé à un groupe de 20 volontaires afro-américains de remplacer leur régime alimentaire (riche en protéines et en graisses) avec celui de 20 volontaires africains (plus riche en fibre) pendant 2 semaines. Tous les participants, en bonne santé au moment de l’étude, ont subi une coloscopie (exploration visuelle du côlon) avant et après le changement de régime alimentaire.
Avant le début de l’expérience, 9 volontaires américains sur les 20 avaient des polypes (excroissances anormales de la paroi intérieure du côlon), qui sont généralement bénignes mais qui peuvent être à l’origine de tumeurs cancéreuses. Par contre, aucun des participants africains ne présentait ces anomalies. Les chercheurs ont également mesuré les marqueurs biologiques de risque de cancer du côlon et se sont livrés à une analyse d’échantillons de bactéries de cette partie.
A la fin des deux semaines de traitement, les américains ont vu diminuer l’inflammation de leur côlon ainsi que la présence des biomarqueurs à un niveau plus bas que celui des africains avant le début de l’expérience. En revanche, dans le groupe des africains, les signes de risque de cancer ont considérablement augmenté après deux semaines de régime alimentaire nord-américain.
En conclusion, un changement brutal dans l’alimentation pourrait entraîner rapidement une modification importante de la flore intestinale, et donc compromettre la bonne santé des individus qui se mettent au régime « à l’américaine » c’est-à-dire riche en matières grasses.
Référence : O’Keefe JD Stephen and al. Fat, fibre and cancer risk in African Americans and rural Africans. Nature Communications, 2015 April 28.