Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 5 min
L’Autorité britannique des normes publicitaires (ASA) a de nouveau rendu une décision concernant des publicités non conformes.
La dernière date de septembre et concerne un complément alimentaire destiné à améliorer la mémoire et fait suite à sept plaintes. L’ASA a conclu que ces publicités enfreignaient les règles du Code du Comité des pratiques publicitaires (CAP). Parmi les non conformités relevées :
– des allégations thérapeutiques non autorisées prétendant que le produit pouvait prévenir et traiter la maladie d’Alzheimer, améliorer la mémoire, traiter les maladies dégénératives, réduire le stress, l’anxiété et les symptômes légers de la dépression, et posséder des propriétés anti-inflammatoires ;
– des allégations de santé non autorisées ou non conformes aux exigences du registre britannique des allégations de santé et nutritionnelles.
– des images de professionnels de santé, suggérant que le produit avait été recommandé par des spécialistes, ce qui est contraire aux règlements interdisant de telles références pour les compléments alimentaires ;
– des faux témoignages de consommateurs : aucune preuve de leur authenticité n’a pu être fournie, conduisant l’ASA à estimer qu’ils induisaient en erreur les consommateurs.
L’ASA a également jugé que les publicités véhiculaient de manière irresponsable et anxiogène des informations sur la maladie d’Alzheimer. L’ASA a aussi remis en cause le statut du produit : il aurait dû obtenir une autorisation de mise sur le marché en tant que médicament, à cause de la présence de 3 ingrédients qu’elle classifie de médicament par fonction (un extrait d’hysope d’eau (Bacopa monnieri), de la rhodiole (Rhodiola rosea) et de l’hydne hérisson (Hericium erinaceus)). L’ASA a ordonné l’arrêt de la diffusion des publicités, de l’utilisation des allégations non conformes et des avis consommateurs non authentifiés.
Plus tôt, début août, l’ASA publiait une décision concernant une allégation présente sur un site web au sujet de céréales : « contient des fibres naturelles de racine de chicorée prébiotiques, aidant à soutenir la santé digestive en augmentant les niveaux de bactéries importantes vivant dans votre intestin, nourrissant votre microbiote intestinal ». L’ASA a conclu que cette allégation enfreignait le Code CAP car elle constituait une allégation de santé spécifique non autorisée dans le registre britannique des allégations nutritionnelles et de santé. L’industriel a justifié son allégation en se référant à un avis de l’EFSA de 2015 sur l’inuline native de racine de chicorée, qui est autorisée dans le registre GB NHC. Cependant, selon l’ASA, l’EFSA n’a pas établi que l’augmentation des niveaux de certaines bactéries dans l’intestin était bénéfique pour la santé digestive. La publicité a ainsi été jugée non conforme aux réglementations. Pour rappel, les avis EFSA sont des avis scientifiques et n’ont pas de valeur juridique : seules les allégations de santé approuvées dans les règlements européens et dans le registre GB NHC peuvent être utilisées légalement.
Sources :
Décision ASA du 20/09/2023
Décision ASA du 02/08/2023