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Céline Le Stunff. D’après l’avis AFSSA du 16 juin 2009

Dans son avis du 8 septembre 2008, l’AFSSA retenait la dose de 220 mg/j comme limite d’apport de tryptophane dans les CA. Celle-ci avait été calculée par la COT (Committee on toxicity of Chemicals in Food, Consumer Products and the Environment, de la Food Standards Agency anglaise) sur la base de la dose moyenne administrée sous forme de médicament, soit 2228 mg/j en y appliquant un facteur d’incertitude de 10.

Le pétitionnaire demande que cette limite soit portée à 1000 mg/j pour une meilleure efficacité sur le sommeil, le comportement et l’humeur, études cliniques à l’appui. Aucun effet indésirable du tryptophane n’aurait été rapporté chez des individus en bonne santé après une supplémentation de 3000 mg/j. La LOAEL serait, chez l’Homme, de 5000 mg/j. L’application d’un facteur d’incertitude de 3 conduirait à une limite de sécurité de 1666 mg/j.

L’AFSSA considère que des effets indésirables (somnolence, nausées, céphalées) ont été rapportés avec une consommation comprise entre 3 et 6 g/j, et estime donc que la LOAEL est de 3 g/j. Des données parcellaires feraient par ailleurs craindre un lien entre une consommation élevée de tryptophane et la cataracte, même si ce lien n’est pas établi à ce jour. L’Agence souligne en outre des risques d’interactions avec certaines classes de médicaments, dont les indications sont les mêmes que celles proposées pour le tryptophane, ce qui accroît le risque de consommation simultanée.

Compte tenu des effets indésirables rapportés, de la nature et du faible effectif des études de supplémentation portant une incertitude sur la fréquence et la nature de l’ensemble des effets secondaires et du risque d’interaction médicamenteuse, le maintien du coefficient d’incertitude de 10 entre la LOAEL et la limite d’incorporation semble justifié. L’AFSSA recommande donc maintenir la limite à 220 mg/j de tryptophane dans les CA.

Ce seuil correspond environ au besoin nutritionnel moyen d’un consommateur (4 mg/kg/j), couvert par l’alimentation dans toute la population française. Il permet de limiter la possibilité d’atteindre un niveau d’apport à risque.

Source : Avis de l’AFSSA du 16 juin 2009 relatif à l’emploi de tryptophane à hauteur de 1000 mg dans les compléments alimentaires. Saisine n° 2009-SA-0057

[url@http://www.afssa.fr/Documents/NUT2009sa0057.pdf]CLIQUER ICI pour consulter l’avis[/url]