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Sylvanie Séret. D’après www.romandie.com, le 24 novembre 2009

 Des chercheurs de Rennes ont réussi à démontrer que l’on pouvait tromper le cerveau des cochons pour freiner leur appétit insatiable et se préparent à étendre l’expérience pour lutter contre l’obésité chez les humains.
Le principe est de “stimuler le nerf vague pour donner au cerveau l’impression que le repas est arrivé dans le tube digestif”, via des impulsions électriques, explique le Dr Arnaud Biraben, neurologue au CHU de Rennes.
Deux séries d’expériences concluantes ont été menées sur des porcs, mammifères omnivores qui présentent de nombreuses similitudes avec l’homme au niveau du cerveau, du système digestif et du système immunitaire associé. Ces animaux très voraces ont été soumis à un régime dit de “cafétéria” ou de “fast food”, avec des auges toujours pleines, accessibles à volonté, lourdement chargées en graisses et en sucres.
Ceux qui n’étaient pas neurostimulés se sont goinfrés. Ils sont vite devenus obèses puis sont morts d’escarres ou de diabète. Ceux qui étaient soumis à des impulsions vagales ont mangé moins de nourriture et augmenté les temps de pause. Leur courbe de poids a baissé.
“En créant une sensation artificielle de satiété, on a réussi à tromper le cerveau: la stimulation du nerf vague entraîne une modification du comportement alimentaire”, résume Charles-Henri Malbert, directeur de recherche à l’INRA.
Une fois le brevet déposé, les études de faisabilité agréées et les financements sécurisés, les chercheurs ont signé un contrat avec Neuromedics (groupe MXM), une société française spécialiste de la stimulation électro-fonctionnelle, pour la production des boîtiers neurostimulateurs. Désormais, la prochaine étape sera d’implanter ces boîtiers sur des patients volontaires.