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Avec l’avancée en âge, le maintien de la performance physique devient essentiel pour préserver l’autonomie et prévenir les maladies. La santé musculaire est étroitement liée à l’alimentation, et joue un rôle central dans ce processus. Les effets des régimes à dominante végétale sur la fonction musculaire restent encore à mieux comprendre, notamment chez les populations âgées ou vieillissantes.

L’objectif de cette étude était d’évaluer la relation à long terme entre les régimes végétaux et la performance physique (force musculaire, mobilité, fonction) dans une population vieillissante. L’hypothèse formulée était que l’adhérence à des régimes végétaux sains était associée positivement à la performance physique.

Les chercheurs se sont appuyés sur les données provenant d’une cohorte intitulée « Baltimore Longitudinal Study of Aging ». Les données de 1 398 adultes de plus de 40 ans ayant été suivis entre 2005 et 2018 ont été utilisées.

Dix-huit groupes alimentaires ont été définis et ont permis de définir trois indices de régime végétal (total, sain, non-sain) :

  • Sept pour les aliments végétaux sains : céréales complètes, fruits, légumes, noix, légumineuses, huiles végétales, thé et café
  • Cinq pour les aliments végétaux non-sains : jus de fruits, céréales raffinées, pommes de terre, boissons sucrées et friandises
  • Six pour les aliments d’origine animale : graisses animales, produits laitiers, poisson, œufs, viande et produits animaux divers

La performance physique des participants était mesurée à chaque visite via la mesure de la force de préhension et via le « Short Physical Performance Battery » qui consiste en trois tests (temps pour se lever d’une chaise, équilibre progressif en position debout, vitesse de marche sur six mètres).

Les résultats ont montré que l’adhérence aux régimes végétaux en général n’était pas associée à une amélioration de la performance physique, mais que l’adhérence à un régime végétal sain montrait une association positive avec la fonction et la force physique. De façon inverse, suivre un régime végétal non-sain était associé négativement avec la fonction physique.

→ En conclusion, ces résultats soulignent l’importance de faire une différence entre les aliments végétaux sains et ceux qui ne le sont pas, notamment pour l’évaluation de leurs effets sur la performance physique dans une population vieillissante.

Plusieurs limites de ce travail sont citées par les auteurs. Tout d’abord, la cohorte est constituée majoritairement de personnes ayant un haut niveau d’éducation et ayant une activité physique importante, ce qui ne permet pas de généraliser les résultats à l’échelle de la population. De plus, l’apport en protéines n’a pas été incorporé dans le modèle, ce qui est étonnant étant donné le rôle important de ces dernières dans la santé musculaire.

« Plant-Based Diets and Their Associations with Physical Performance in the Baltimore Longitudinal Study of Aging »

Article publié le 09 décembre 2024 dans Nutrients

Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.3390/nu16234249

Photos d’illustration issue de la banque d’images Pexels. Crédit : Fuzzy rescue