Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 3 min

Clarisse Lemaitre. D'après l'Anses, le 30 novembre 2017

Dans le cadre de son activité de nutrivigilance, l’Anses vient de rendre un avis concernant la sécurité des compléments alimentaires à base de spiruline. En effet, 49 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de ce type de compléments alimentaires ont été rapportés à l’Anses, qui en a retenu 10 suffisamment documentées pour être analysées.

Principales conclusions :

  • Il n’existe pas assez de données à l’heure actuelle pour établir une dose journalière maximale, toutefois la spiruline ne semble pas présenter de risque sanitaire à des doses allant jusqu’à plusieurs grammes par jour chez l’adulte.
  • Il pourrait exister une susceptibilité/hypersensibilité individuelle particulière à cette cyanobactérie, très rare, qui expliquerait la grande hétérogénéité des effets désirables relevés, dont certains révèlent un tableau de réaction allergique. L’Anses recommande que des études cliniques à plus grande échelle soient menées pour obtenir des données significatives. 
  • Au regard des caractéristiques de la spiruline et des effets indésirables rapportés, l’Anses déconseille la consommation de ces compléments alimentaires aux individus atteints de phénylcétonurie ou présentant un terrain allergique ou une vulnérabilité musculaire ou hépatique.
  • L’Agence souligne que les produits contenant de la spiruline peuvent être contaminés par des cyanotoxines, par des bactéries ou par des éléments traces métalliques. Elle recommande donc aux consommateurs de privilégier les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics (conformité à la réglementation française, traçabilité, identification du fabricant).
  • Enfin, il semble nécessaire de mener une expertise afin d’établir un seuil en microcystines (cyanotoxines hépatotoxiques) pour les compléments alimentaires contenant de la spiruline en tenant compte des autres apports alimentaires de microcystines et de réévaluer la limite fixée pour les compléments alimentaires contenant de l’algue Klamath
     

Source AVIS de l’Anses relatif aux risques relatifs à la consommation de compléments alimentaires contenant de la spiruline