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Jeudi 28 mai 2020, deux sénateurs ont présenté à la presse leur rapport “Vers une alimentation durable : un enjeu sanitaire, social, territorial et environnemental majeur pour la France ?“, fait au nom de la délégation à la prospective du Sénat.

Ce rapport met sur la table 20 propositions qui reprennent les principaux enjeux auxquels l’agriculture et l’alimentaire sont confrontés. En particulier, les sénateurs font le constat que les modèles alimentaire et agricole du XXème siècle ne sauront pas répondre aux enjeux du XXIème siècle, en termes environnementaux et sociaux en particulier. Parmi les points retenus, les sénateurs envisagent :

  • De mieux valoriser la culture et la consommation des légumineuses (lentilles, pois…) qui ont des atouts écologiques et nutritionnels indéniables. Ils précisent que cela doit s’accompagner d’un “discours équilibré et apaisé sur la consommation de produits animaux“, reconnaissant que l’élevage durable doit prendre une place plus importante.
  • De prendre en compte la durabilité dans la promotion de choix alimentaires sains, y compris pour les publics précaires, avec un “double objectif de sobriété (réduction des apports énergétiques, lutte contre le gaspillage) et de diversification” animal / végétal.
    • Les sénateurs proposent de rendre incitative ou obligatoire “la reformulation des recettes des plats industriels” et d’interdire les promotions sur les produits affichant un Nutri-Score D ou E.
    • Ils envisagent également d’instaurer “des dispositifs d’aide financière directe ou indirecte pour réduire le prix des produits alimentaires durables en taxant par exemple certains aliments en raison de leur mauvaise qualité nutritionnelle“, sur le modèle de la “sugar tax”.
  • De se pencher sur les enjeux de santé spécifiques liés à l’alimentation, comme la dénutrition des personnes précaires et/ou âgées ou encore les régimes comme le veganisme. Les rapporteurs mettent en évidence l’importance d’une “recherche scientifique indépendante” afin d’évaluer l’impact sanitaire des résidus de pesticides ou des additifs alimentaires.

Il est intéressant de constater la position progressiste des sénateurs vis-à-vis de l’agriculture et de l’alimentation durables. Ils soulignent en effet dans ce rapport la nécessité de marier les recommandations nutritionnelles avec “des recommandations de bonnes pratiques alimentaires du point de vue écologique“, le tout en envisageant une “véritable éducation à l’alimentation durable” et un “portage politique plus ambitieux de la transition alimentaire par les pouvoirs publics“.

Pour accéder au rapport et aux 20 recommandations, c’est ici.