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Selon des chercheurs américains, les édulcorants faibles ou sans calories (LNCS) jouent un rôle crucial dans la promotion d’habitudes alimentaires plus saines en réduisant l’apport en sucre et en calories. Selon leurs conclusions, basées sur des études contrôlées randomisées, ces édulcorants sont sûrs et contribuent de manière significative à la gestion du poids. Les études montrent, lorsqu’ils remplacent les édulcorants classiques, une perte de poids, une diminution de l’indice de masse corporelle (IMC) et une réduction de l’apport énergétique (sans impact sur les taux de glycémie et d’insuline).

Le centre « Business for Impact » de la McDonough School of Business (Université de Georgetown) a publié un livre blanc qui évalue le rôle que les LNCS peuvent jouer dans la mise en œuvre des recommandations de santé publique qui visent à réduire les sucres ajoutés dans l’alimentation.

Dans ce rapport, les chercheurs soulignent que l’actuelle consommation de sucres ajoutés aux États-Unis dépasse les recommandations de l’OMS ; ils précisent qu’environ 13% de la valeur énergétique des aliments provient des sucres ajoutés (alors que l’OMS fixe un objectif à 10%).

Ils encouragent l’adoption croissante des LNCS comme moyen efficace pour réduire le sucre ajouté et les calories dans l’alimentation. Ils appellent les gouvernements et les responsables de la santé publique à sensibiliser les consommateurs et les médias aux avantages des LNCS pour lutter contre l’obésité. Ils encouragent aussi les agences gouvernementales (comme par exemple la FDA), et les organismes de santé publique, à communiquer de manière proactive sur les avantages et la sécurité des LNCS pour les consommateurs. Ils rappellent que les LNCS sont parmi les ingrédients les plus surveillés en termes de sécurité, puisqu’ils sont évalués par des autorités telles que la FDA, l’EFSA et le Comité mixte d’experts de la FAO et de l’OMS sur les additifs alimentaires (JECFA).

Ils soulignent également les communications parfois confuses concernant la sécurité et l’utilisation des LNCS même quand des preuves montrent que l’édulcorant est généralement sans danger (faisant référence à la classification récente de l’aspartame par le CIRC), pouvant susciter des inquiétudes chez les consommateurs.

Les chercheurs soulignent également le faible nombre de produits alimentaires contenant des LNCS, malgré le fait que plus de 70% des consommateurs souhaitent limiter leur consommation de sucres ; ils notent ainsi un décalage entre connaissance scientifique et application. La teneur en sucre est l’élément le plus recherché par les consommateurs sur les étiquettes des produits. Ils précisent que seuls 8% des produits alimentaires contiendraient exclusivement des LNCS, tandis que 87% contiennent uniquement du sucre ajouté. 

Les auteurs du livre blanc appellent aussi à plus de simplicité sur les étiquettes des denrées alimentaires : ils recommandent la mise en avant les quatre éléments les plus importants pour les consommateurs, à savoir la teneur en sucre, calories, sodium et sucre ajouté. Ils soulignent enfin la nécessité de progresser vers un consensus sur le rôle des LNCS dans un régime alimentaire sain et en santé publique, et souhaitent une meilleure collaboration des secteurs public et privé.

Source : « Experts highlight benefits of sweeteners for healthier diets, but call for clearer communication », article publié sur le site nutritioninsight.com par Jolanda van Hal, 20/10/23.