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Sylvanie Séret. D’après www.eufic.org, février 2010.

L’EUFIC (ou en français, Conseil Européen de l’Information sur l’Alimentation) a récemment publié les résultats de son étude européenne sur le comportement des consommateurs à l’achat, leur compréhension et l’utilisation de l’information nutritionnelle indiquée sur les étiquettes alimentaires, et leurs connaissances en nutrition. Cette étude, menée sur près de 17300 personnes au sein de 6 états membres en supermarché et à domicile, révèle que 18% en moyenne des Européens regardent régulièrement les informations nutritionnelles présentes sur les emballages et que ce sont les suédois qui possèdent la plus grande compréhension des étiquetages nutritionnels (95%).
 
Le tableau nutritionnel est la source d’information préférée des allemands, suédois, hongrois et polonais, alors que plus de 53% des anglais et 44% de français semblent préférer les repères nutritionnels journaliers (RNJ). L’utilisation des feux tricolores sont également bien compris par la population, bien qu’une certaine exagération dans l’interprétation des couleurs soit parfois relevée (rouge = ne doit pas être consommé).
 
Cette étude offre également une nouvelle information : les personnes passent en moyenne 30 secondes à choisir un produit, ce qui est supérieur à ce que pouvait montrer les précédentes études. Cet intérêt pour les données nutritionnelles est particulièrement retrouvé lors de l’achat de yaourts, céréales du petit-déjeuner et plats préparés. Les consommateurs sont avant tout sensibles au nombre de calories, puis selon les pays, à la teneur en graisses et sucres. En revanche, les quantités de sel et d’acide gras saturés sont encore largement ignorées lors du processus d’achat.
 
Au travers d’un quizz, les connaissances en matière de nutrition des citoyens européens ont également été testées. Les meilleurs élèves semblent être les anglais, les hongrois et les allemands (70% de bonnes réponses), suivis de près par les suédois, puis les français et les polonais.
 
Ces résultats offrent ainsi une meilleure vision des actes d’achat pour les professionnels de la nutrition. Les organisations et pouvoirs publics pourront ainsi repérer les points faibles de leurs concitoyens et mettre en place des actions pour y remédier.