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Clarisse Ballu. D’après le site www.eufic.org, juin 2011.
Le projet IDEFICS – Identification and prevention of Dietary- and lifestyle-induced Health EFfects In Children and infants – s’intéresse aux effets de l’alimentation, des habitudes de vie et de l’environnement social sur la santé de plus de 16 000 enfants européens âgés de 2 à 10 ans. Les enfants ont été soumis à un questionnaire portant sur leurs habitudes alimentaires, à la mesure de leurs variables corporelles (poids, pression artérielle, glycémie…) et pour certains une étude génétique a été réalisée.
Actuellement, voici les différents résultats disponibles :
► 1 enfant sur 5 est en surpoids ou obèse :
- Le surpoids chez les enfants de moins de 10 ans concerne davantage les filles,
- La prévalence de l’obésité infantile est plus élevée dans les pays du Sud de l’Europe que dans les pays du Nord,
- Le comportement alimentaire des enfants suédois est celui se rapprochant le plus d’une alimentation équilibrée,
- Près de 50% des enfants de 2 à 6 ans consomment des légumes cuits au moins une fois par jour.
► Les enfants doivent dormir suffisamment :
- Les maternelles dormant moins de 9 heures par nuit ont un risque significativement plus élevé de surpoids,
- Les enfants scolarisés dormant moins de 11 heures par nuit ont 40% de risque supplémentaire d’être en surpoids. Le risque s’élève à 300% s’ils dorment moins de 9h.
► L’environnement doit les inciter à être actifs :
- Les enfants les plus actifs et ceux passant moins de 14 heures par semaine devant un écran sont moins sujets au surpoids et à l’obésité.
► Le milieu familial est également un facteur important :
- Les enfants de parents à faible revenu avaient 50 % plus de risque d’être en surpoids ou obèses que les enfants dont les parents avaient un revenu élevé. Ceci pourrait s’expliquer par une moins bonne qualité de leur alimentation.
- De plus, le facteur génétique est à prendre en compte, puisque les enfants dont au moins un des parents est en surpoids ou obèse est davantage sujet au surpoids et à l’obésité.
Les préférences gustatives tiennent un rôle important :
- Les enfants en surpoids ou obèses consomment davantage d’aliments riches en matières grasses durant la semaine, et préfèrent les jus de fruits plus riches en sucres.
Les différents axes d’actions identifiés sont la promotion de l’activité physique et du sommeil, l’augmentation des apports en légumes, la réduction du temps passé devant un écran de télévision ou d’ordinateur et la prévention précoce des maladies cardiaques grâce à la mise au point d’un score de risques multiples.
Actuellement, les chercheurs poursuivent leur étude pour élucider les liens entre gènes et obésité ou encore évaluer les initiatives contribuant le plus à prévenir le surpoids, l’obésité et les troubles associés afin d’obtenir de nouvelles stratégies de prévention et de nouvelles recommandations.