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L’influence du régime alimentaire sur l’apparition de pathologies a déjà fait l’objet d’études et l’impact bénéfique des régimes végétaux sur la santé cardiovasculaire n’est plus à démontrer.

L’objectif de cette étude était d’évaluer la qualité nutritionnelle des régimes alimentaires et le profil cardiovasculaire des individus suivant des régimes à base de plantes, et, contrairement à d’autres études, d’évaluer l’impact de variables liées au style de vie.

Au total, 199 adultes ont été recrutés et divisés en trois groupes selon leur régime alimentaire :

  • Végans/végétaliens (n = 50) 
  • Végétariens (n =101) 
  • Omnivores (n= 66)

Les caractéristiques sociologiques et anthropologiques des sujets ont été relevées ainsi que leur régime alimentaire, et des paramètres sanguins.

Si l’apport calorique total était similaire entre les trois groupes, la proportion des macronutriments variait. Ainsi, les végans avaient un apport protéique plus faible que les deux autres groupes alors que les deux groupes végétariens avaient des apports plus élevés en glucides que les omnivores. Concernant les lipides, l’apport total était similaire entre les groupes mais les consommations d’acides gras variaient entre les groupes. Les végétaliens et végétariens consommaient beaucoup plus d’acides gras mono et polyinsaturés que les omnivores alors qu’ils consommaient moins d’acide gras à chaînes courtes et de cholestérol. Parmi les régimes végétaux, le régime végétalien était moins riche en acides gras à chaînes courtes et en cholestérol que le régime végétarien.

Concernant les micronutriments, des déficits ont été montrés pour les différents régimes, notamment en potassium, niacine et vitamine B12. Dans l’ensemble, les végans avaient un meilleur niveau d’adhérence aux recommandations en vitamines et minéraux et la majorité des omnivores n’atteignaient pas les niveaux recommandés pour les micronutriments analysés.

Aucun des participants végétariens et végétaliens n’était en surpoids ou obèse. Aucun végétalien n’avait d’hypertension artérielle, ni de glycémie anormale. L’hypercholestérolémie atteignant plus de la moitié des omnivores (56,2%), près d’un quart des végétariens (26,7%) et seulement 16% des végans.
Le score Life Simple de l’association américaine du cœur (American Heart Association) reposant sur 7 critères (régime, activité physique, tabagisme, IMC, cholestérolémie, glycémie et pression artérielle) était idéal pour 86.9% de la population étudié et intermédiaire pour les autres, mais avec des disparités entre certains critères.

En conclusion, cette étude confirme que les régimes végétariens sont associés avec un meilleur profil cardiovasculaire que les régimes omnivores traditionnels. Les régimes végétaliens apparaissaient particulièrement bénéfiques en termes de qualité nutritionnelle, et de concentration en cholestérol, triglycérides et hs-CRP.

Plusieurs limitations existent. Tout d’abord, ce type d’étude repose sur des auto-déclarations des participants quant à leur régime alimentaire ce qui les rend sujettes à des biais. De plus, les auteurs relèvent que la plupart des variables n’avaient pas une distribution normale, ce qui a complexifié les analyses multivariables.

 

« Cardiovascular Health and Diet Quality among Vegetarians, Vegans and Omnivores: Insights from a Large Urban Population in Poland »

Article publié le 10 octobre 2024 dans Nutrients

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.3390/nu16203438

Photo d’illustration issues de la banque d’image Pexels