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Suite à la mise à jour de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) des repères nutritionnels de la population française, publiée en avril 2021, la DGS (Direction générale de la santé) a demandé une réflexion supplémentaire au HCSP (le Haut Conseil de la santé publique) sur l’analyse de la couverture du besoin en fer et en vitamine D. Cette couverture n’étant pas atteignable par le régime alimentaire, l’HCSP a émis des recommandations en prévention d’éventuelles carences.  

Premièrement, l’évaluation concernant le fer démontre que le risque de cette carence, que l’on appelle anémie ferriprive ou carence martiale, concerne principalement les femmes menstruées. Cependant, d’autres groupes de population sont à risques :

  • Les femmes multipares,
  • Les femmes d’un faible niveau socio-économique et résidant dans les départements d’outre-mer,
  • Les femmes utilisant un dispositif intra-utérin,

L’HSCP conseille un dépistage et une éventuelle supplémentation en fer limitée dans le temps pour ces populations à risques. En revanche, il n’est pas pertinent d’augmenter les apports en fer pour l’ensemble de la population car la fréquence des anémies ferriprives est faible et n’a pas augmenté ces dernières années (soit 3 %).

Les données concernant les carences en vitamine D affirment que celles-ci sont en hausse depuis 2006 (4,4 % de la population générale en 2006 (ENNS) et 6,5 % en 2015 (ESTEBAN). La source principale de vitamine D étant l’exposition au soleil et non alimentaire (respectivement à hauteur de 80% contre 20%), il est nécessaire de s’exposer aux UV, modérément, pour éviter le risque de carence. Les groupes de personnes étant à risques sont les personnes :

  • En situation de précarité,
  • En situation d’obésité,
  • À peau très pigmentée vivant sous des latitudes élevées,
  • S’exposant très peu voire pas du tout au soleil

Cependant, il n’existe aucun essai randomisé bien conduit qui conclut l’intérêt d’un traitement ou d’une supplémentation en vitamine D. Ainsi, l’HSCP ne conseille pas de supplémentation en vitamine D, même pour la population à risque. Au contraire, elle attire l’attention sur le maintien d’un mode de vie sain tel qu’une exposition solaire suffisante et la consommation d’aliments riches en vitamine D (ex : poissons gras une fois par semaine, œufs, fromages et produits laitiers).

 

Source :

Avis relatif à la couverture des besoins de la population générale en vitamine D et en fer. 

Date de publication de l’avis : le 20 septembre 2022. 

https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=1251