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Clarisse Lemaitre. D’après Que Choisir, avril 2013.
En 2005, Que Choisir établissait un palmarès des meilleures et moins bonnes cantines scolaires (primaire, collège, lycée). Depuis, la parution de l’arrêté du 30 septembre 2011 relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire a-t-elle permis d’améliorer l’équilibre nutritionnel des enfants à l’école ?
Selon Que Choisir, il semble que la « malbouffe » soit revenue en force dans les établissements scolaires avec des cafétérias proposant des menus aussi équilibrés que pizza-frites-gaufres ou panini-brownie-soda. Certaines cantines proposent même des sodas quand il n’y a pas de cafétéria ! Pour Serge Hercberg, président du PNNS, cela est aberrant : « Il ne s’agit pas de dire que les enfants ne doivent jamais […]boire de soda, mais ce n’est certainement pas à l’école d’en favoriser la consommation ! »
L’étude, effectuée sur 606 cantines, s’est basée sur les critères retenus par l’arrêté de 2011 (fréquence de présentation de fruits crus, légumes cuits, viande rouge non hachée…) et deux critères « maison » : la fréquence des plats hachés et panés. Les 3 critères les moins respectés dans la restauration scolaire sont la viande rouge non hachée, les fruits crus en dessert et le poisson. Les établissements scolaires privés sont les mauvais élèves du classement, avec une moyenne inférieure de 3 points à leurs équivalents publics. Ce sont en effet les écoles primaires publiques qui s’en sortent le mieux, avec une moyenne de 15,2/20 tandis que les lycées privés plongent à 9,4/20. La diététicienne Anne Béraud souligne que dans le privé « certains démissionnent de la gestion du restaurant. Ils veulent avoir la paix alors ils sous-traitent et ne contrôlent rien ». D’autre part, les meilleurs résultats obtenus par le primaire s’expliquent par un menu unique, ce qui permet un meilleur contrôle de l’équilibre nutritionnel des enfants.
Que Choisiranalyse par ailleurs que la qualité de l’offre de restauration scolaire ne dépend pas de la taille de la ville mais de sa volonté politique. Par ailleurs, les initiatives se multiplient tant pour éviter le gaspillage que pour rendre plus attrayant certains produits délaissés, comme au collège de La-Salle à Grenoble où les plats sont présentés dans des marmites (et non plus à l’assiette) et où les enfants s’engagent à finir leur assiette.