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Marie DENIEL. D’après La Lettre INRA aux entreprises n°36, sept. 2010.

Si les effets bénéfiques sur la santé de la consommation de fruits riches en polyphénols sont connus, il est plus difficile d’attribuer un effet protecteur à un composé en particulier. Les chercheurs de l’Unité de Nutrition Humaine (UNH) de l’Inra de Clermont/Theix ont mis en lumière les effets propres des polyphénols majeurs du pamplemousse (naringine) et de l’orange (hespéridine), dans la protection vasculaire. Ces résultats sont issus du vaste programme de recherches AGRUVASC qui vise notamment à comprendre les mécanismes d’action de ces micronutriments dans la protection vasculaire.

  • Une étude clinique pour mieux comprendre le rôle de l’héspéridine du jus d’orange

Dans le cadre d’un financement public avec le Florida Department of Citrus (FDOC), les chercheurs de l’UNH ont entrepris une étude d’intervention nutritionnelle pour caractériser les effets sur la protection vasculaire d’une consommation de jus d’orange et évaluer le rôle spécifique de l’hespéridine. Les résultats de cette étude clinique menée sur 24 volontaires sains, d’âge moyen et en léger surpoids, ont mis en évidence un effet positif de la consommation régulière de jus d’orange sur la pression artérielle diastolique (en baisse) ainsi que sur la fonction endothéliale, garante de la santé des vaisseaux sanguins (régulation du diamètre). Pour la première fois, les chercheurs ont démontré que l’hespéridine était largement responsable de ces effets.

  • L’effet de la naringine du pamplemousse

Dans le cadre du projet ANR AGRUVASC, les scientifiques de l’UNH en collaboration avec deux partenaires bordelais (Enita Bordeaux et l’ERU “Facteurs de risque vasculaires” – CHU-Université Bordeaux), ont étudié l’effet d’une supplémentation de naringine à une dose nutritionnelle (équivalente à celle apportée chez l’Homme par un verre de jus de pamplemousse) sur différents modèles murins d’athérosclérose. Les résultats mettent clairement en évidence les effets bénéfiques de la consommation de naringine par les souris nourries avec un régime athérogène (riche en graisses). Ainsi il a été observé chez les animaux supplémentés avec de la naringine, une réduction de la cholestérolémie, une amélioration des biomarqueurs de la dysfonction endothéliale et également une meilleure sensibilité à l’insuline. Ces observations peuvent expliquer, au moins en partie, l’effet antiathérogène de ce polyphénol.

Cliquer ici pour en savoir plus sur le projet ANR AGRUVASC : http://www.jusdefruit.org/