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Amine EL-ORCHE, d’après Cell, février 2016
Des chercheurs de l’université de Lille (Unité Mixte de Recherche 1190 «Recherche Translationnelle sur le Diabète») ont montré comment la chirurgie de l’obésité (bypass gastrique diminuant le volume de l’intestin) améliorait le diabète de type 2. Encore plus intéressant, ils ont découvert que des mesures diététiques (diminution de l’ingestion simultanée de sel et de sucre) mimant l’effet de la chirurgie pourraient contribuer à prévenir le diabète.
Ils ont d’abord observé chez des miniporcs que le bypass gastrique limite l’absorption des sucres ingérés dans la partie haute de l’intestin, et par conséquent l’élévation de la glycémie après le repas. Le sucre n’est donc absorbé que dans la partie basse quand il entre en contact avec la bile et le sodium qu’elle contient. En effet, pour passer de la lumière intestinale au sang, le glucose passe par un cotransporteur sodium-glucose, efficace uniquement en présence de sodium.
En rajoutant du sel au repas, les scientifiques ont restauré l’absorption du sucre dans la partie haute de l’intestin (au-dessus de l’arrivée du bypass en provenance de l’estomac), ce qui accroît le taux de sucre postprandial. Ils ont aussi démontré que l’ajout de sodium avait le même effet que la bile sur l’absorption du glucose par l’intestin. Un régime pauvre en sel ou un apport de molécules comme la phlorizine (naturellement présent dans l’écorce de pommier) inhibant l’absorption du glucose, pourraient donc prévenir le diabète.
Référence :Baud, G., Daoudi, M., Hubert, T., Raverdy, V., Pigeyre, M., Hervieux, E., … & Pigny, P. (2016). Bile Diversion in Roux-en-Y Gastric Bypass Modulates Sodium-Dependent Glucose Intestinal Uptake. Cell metabolism, 23(3), 547-553.
http://www.cell.com/cell-metabolism/abstract/S1550-4131%2816%2930011-0
