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La végétalisation des apports de protéines est toujours un sujet d’actualité et le sujet concerne notamment les personnes âgées dont les besoins en protéines sont critiques pour éviter le développement de la sarcopénie.
L’objectif de cette étude était d’évaluer le potentiel des protéines de pois à stimuler la synthèse protéique musculaire en les comparant aux protéines de lactosérum.
Pour cela, les auteurs se sont appuyés sur une méthode in vitro indirecte permettant de mesurer la synthèse protéique de cellules musculaires mises en contact avec le plasma des volontaires.
L’étude s’intéressait aussi à la différence de réponse entre les personnes âgées et des adultes jeunes ainsi qu’aux différences de synthèse protéique entre un repas comprenant les protéines testées ou l’ingestion des protéines seules. Chaque volontaire recruté devait venir tester les quatre repas de son groupe d’âge.
C’est pourquoi, cette étude comprenait finalement 8 groupes :
- Jeunes adultes masculins (20-28 ans) (15 sujets)
- Protéine de pois seule (groupe PP)
- Protéine de lactosérum seule (groupe WP)
- Protéine de pois avec un repas standardisé (MPP)
- Protéine de lactosérum avec un repas standardisé (MWP)
- Personnes âgées masculines (65-81 ans) (15 sujets)
- Protéine de pois seule (groupe PP)
- Protéine de lactosérum seule (groupe WP)
- Protéine de pois avec un repas standardisé (MPP)
- Protéine de lactosérum avec un repas standardisé (MWP)
Les résultats ont montré que les différentes protéines étaient associées à des profils d’acides aminés spécifiques chez les jeunes et les personnes âgées. La différence de réponse entre les groupes d’âge était visible pour les protéines ingérées seules ou dans un repas complet. Concernant les différences entre sources protéiques, la concentration plasmatique de la leucine était plus élevée après l’ingestion de lactosérum qu’après ingestion de protéines de pois alors que le contraire était observé pour la concentration plasmatique de l’arginine. La mesure in vitro montrait que la synthèse musculaire était influencée par l’âge des volontaires, mais pas par les protéines consommées.
→ En conclusion, les protéines de pois et de lactosérum ont des propriétés similaires en termes de maintien de la synthèse musculaire et les isolats protéique de pois peuvent convenir à l’alimentation des personnes âgées qui ne consomment pas assez de protéines animales.
Cette étude assez complète présente certaines limites, comme le fait que les masses maigres et masses grasses des sujets n’aient pas été mesurées ce qui empêche de corréler ces paramètres à l’apport en protéines et à la synthèse protéique mesurée. De plus, il faut bien noter que ce sont des isolats de protéines qui sont utilisés, avec un haut contenu protéique et une très bonne digestibilité. Ces résultats ne sont donc pas généralisables à la consommation de légumineuses entières, notamment pour les personnes âgées.
« Circulating Amino Acid Concentration after the Consumption of Pea or Whey Proteins in Young and Older Adults Affects Protein Synthesis in C2C12 Myotubes »
Article publié le 27 août 2024 dans Nutrients
Lien (article en accès libre) : 10.3390/nu16172870
Photos d’illustration issues de la banque d’images Pixabay