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Les alimentations réduisant, voire excluant les produits animaux, gagnent en popularité, et tout particulièrement en Allemagne. Dans ce contexte, les autorités avaient précédemment émis des recommandations concernant les nutriments à risque d’apports inadéquats. Les études manquent cependant pour évaluer avec précision les adéquations d’apports.

Pour répondre à cet objectif, des chercheurs de l’Institut Fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR, l’équivalent de l’Anses) ont souhaité comparer les adéquations d’apports entre des populations véganes et des populations suivant un régime alimentaire omnivore. Pour cela, 72 personnes ont été recrutées, correspondant à 36 végans et 36 omnivores avec dans chaque groupe 18 hommes et 18 femmes. D’une part, des questionnaires alimentaires ont été soumis aux participants pour mesurer les apports en énergie, macronutriments et micronutriments. D’autre part, des prises de sang ont été effectuées, ainsi que de tests urinaires, pour mesurer les biomarqueurs de certains nutriments : l’objectif est évidemment d’être plus précis que les questionnaires alimentaires.

Sur les consommations alimentaires mesurées par les questionnaires, les chercheurs ont constaté des apports différents entre les deux groupes concernant les fibres (supérieur chez les végans), mais aussi plusieurs micronutriments : vitamine B12, D, iode (inférieur chez les végans), mais aussi fer (supérieur chez les végans). La mesure des biomarqueurs permet d’affiner un peu plus les résultats : les vitamines B12, D et le fer sont équivalents entre les deux groupes. Cependant, deux micronutriments semblent alerter les chercheurs pour les végans : le calcium et l’iode, dont la valeur est inférieure au seuil de carence défini par l’OMS.

La principale conclusion des chercheurs porte sur la vitamine B12, dans la mesure où le statut associé à cette vitamine est très scruté chez les véganes : les résultats, à la fois en apports et en biomarqueurs, montre que les végans ont une supplémentation correcte en vitamine B12. Cependant, les chercheurs insistent sur le faible statut en iode des végans, d’autant plus que ce nutriment n’était pas souvent associé à ces populations.

 

Vitamin and Mineral Status in a Vegan Diet.

Article publié en novembre 2020 par le

Lien (open access) : https://www.aerzteblatt.de/int/archive/article/215079