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Céline Le Stunff. D’après Les Cahiers de Nutrition et de Diététique, oct. 2008

La recherche sur la prise en charge des patients en rémission prolongée après traitement de cancers en est à ses débuts. Il est clair que les problèmes nutritionnels doivent être mieux pris en compte dans cette population, avec pour objectifs de limiter les complications des traitements et d’améliorer le bien-être des patients (la prise de poids des patientes prises en charge pour un cancer du sein en est un exemple), à défaut d’améliorer la survie spécifique.

Il faut par ailleurs avoir une analyse plus fine de l’état nutritionnel des patients traités pour une tumeur maligne, afin d’élaborer des stratégies d’intervention adaptées. A cet égard, sont attendus prochainement les résultats prochains de cinq études de cohortes prospectives dans le cancer du sein qui sont soit achevées depuis peu (Health, Eating, Activity and Lifestyle – HEAL- Study : 1182 patientes ; Life After Cancer Epidemiology – LACE – Study : 2321 patientes), soit en cours (Shanghai Breast Cancer Survivors Study : 3500 patientes/5000 prévues ; DietCompLif Study : 840 patientes/3000 prévues ; Pathways : 325 patientes sur 4000 prévues). On déplorera cependant qu’aucune étude de ce type ne soit programmée en France.

Enfin, d’un point de vue pragmatique, un rappel des conclusions du panel d’experts du World Cancer Research Fund (accessibles sur le site www.wcrf.org), qui pour la première fois dans son rapport 2007 aborde le problème spécifique des « survivors » :
– l’activité physique et les autres mesures luttant contre le surpoids sont susceptibles d’améliorer l’état de santé et de bien-être des patients, et peut-être, pour certaines tumeurs en particulier le cancer du sein, de réduire le risque de récidive ;
– le régime alimentaire a possiblement un rôle dans le risque de récidive mais les études demeurent incertaines et il n’est pas possible en l’état d’établir des recommandations spécifiques aux patients traités pour cancer ;
– la supplémentation en micronutriments à des doses supra-physiologiques, en particulier sans l’avis d’un spécialiste en nutrition, est déconseillée.

Source : Zelek L et al. Nutrition et prévention tertiaire des cancers. Y a-t-il des recommandations ? Cah. Nutr. Diét. 43,5, 2008.