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Il y a un an environ, Santé Publique France publiait les résultats de l’étude Esteban sur l’analyse de la situation nutritionnelle en France (voir Article du 30.11.2018). Aujourd’hui de nouvelles données de l’étude ont été exploitées et ont permis de faire le bilan sur les dosages biologiques des vitamines et minéraux

Pour rappel, Esteban est l’Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (2014-2016) ayant pour objectif de recueillir les données sur la situation nutritionnelle des Français au regard des recommandations du PNNS.

Le nouveau rapport publié sur les dosages biologiques des vitamines et minéraux porte particulièrement sur les statuts en vitamine D, ferritine, folates sériques, vitamine A, vitamine E et caroténoïdes. Ces données ont été comparées aux statuts de la précédente étude Esteban (2006-2007).

Les principaux résultats sont : 

  • Statut en vitamine D : en 2015, un adulte sur quatre et trois enfants sur dix atteignent un seuil adéquat de vitamine D. Bien que ces chiffres soient faibles, la situation s’est globalement améliorée depuis 2006 chez les femmes. En revanche, chez les hommes de plus de 55 ans, une augmentation de carence en vitamine D a été identifiée.
  • Statut en fer : ce statut n’a pas évolué depuis 2006. Les femmes sont largement touchées par un manque de fer : 20 % d’entre elles présentent une déplétion totale des réserves en fer, 7 % une anémie et 4 % une anémie ferriprive. Cette dernière atteint plus de 10 % des filles de 6 à 17 ans. 
  • Statut en folates : le risque de déficit en folates a quasiment doublé chez les femmes en âge de procréer (7 % en 2006, 13 % en 2015). En revanche, le risque de déficit chez les filles de 6 à 17 ans est quasi nul.
  • Statuts en vitamines A et E : comme en 2006, la prévalence des déficits pour ces vitamines est quasi nulle en France.

Le rapport conclut qu’au vu des résultats des dosages biologiques, il n’existe pas de déficit important ou de carence à grande échelle nécessitant la mise en place d’une politique de santé publique associée. Des couples cible-nutriment sont cependant définis comme étant des groupes auxquels une attention particulière doit être portée, comme par exemple les hommes de plus de 55 ans et le statut en vitamine D ou encore les femmes en âge de procréer et le statut en folates.

Pour aller plus loin : Équipe de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle (Esen). Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (Esteban), 2014-2016. Volet Nutrition. Chapitre Dosages biologiques : vitamines et minéraux. Saint-Maurice : Santé publique France, 2019. 61 p.

Source : www.santepubliquefrance.fr